Rédigé par
Wim D'Haese & David Ghezal
Head Investment Strategist - Investment Strategist
Au début de l’année 2021, Deutsche Bank a continué à privilégier les actions comme classe d’actifs. Cette vision a porté ses fruits sur les marchés dits ‘développés’, tels que les États-Unis et l’Europe. Grâce notamment aux bénéfices robustes des entreprises, le S&P500, le Nasdaq et le Stoxx Europe 600 ont atteint des niveaux records et ont même progressé au-delà de nos prévisions (voir graphique 1). Aujourd'hui, les valorisations restent élevées, mais elles sont correctes dans un contexte de taux structurellement bas.
Notre recommandation de miser également sur l’Asie (hors Japon) s’est révélée être un coup dans l’eau. Les performances de ce continent ont en effet été affectées par le ralentissement de la croissance et par les troubles en Chine (renforcement de la réglementation, problèmes sur le marché immobilier, hausse du coût de l’énergie, coupures électriques…)
Début 2021, nous avions conseillé aux investisseurs en actions d’opter pour une stratégie hybride, à savoir un équilibre entre les secteurs de croissance de qualité (tels que la technologie) et les secteurs cycliques (comme les banques). Cette stratégie a bien fonctionné (voir graphique 2). Les technologiques ont généralement très bien performé cette année, tandis que les cycliques ont profité du retour d’une croissance économique plus forte et d’une légère remontée des taux obligataires.
Pour 2021, nous avons donné la préférence aux actions (par rapport aux obligations), ce qui s’est reflété dans le rendement (voir graphique 3). Nous avons conseillé aux investisseurs de réduire leur exposition aux obligations souveraines de qualité (EUR Government Bonds). L’augmentation des taux obligataires cette année a pesé sur le cours des emprunts d’État, qui rapportent en outre toujours extrêmement peu. Par conséquent, Deutsche Bank avait préconisé de rechercher du rendement dans d’autres segments, mais avec prudence et sélectivité.
Notre préférence allait aux obligations de pays émergents libellées dans une devise forte (USD ou EUR). Ces titres (Emerging Markets Bonds Hard Currency) ont cependant déçu, car ils ont été affectés par les problèmes du marché immobilier en Chine. Les valeurs libellées en devises fortes ont toutefois bien mieux presté que les obligations en devises locales étant donné qu’en 2021, certaines devises ont fait le grand plongeon.
Le grand gagnant de 2021, ce sont les obligations spéculatives (US High Yield et EUR High Yield), pour lesquelles nous avions également recommandé une exposition restreinte. De leur côté, les obligations d’entreprises Investment Grade (EUR Investment Grade Corporates) n’ont performé que modérément, mais mieux que les obligations souveraines.
L’année 2021 a été caractérisée par plusieurs périodes d’incertitude et de haute volatilité : en janvier, en septembre et à nouveau en novembre. Dans ce contexte, notre recommandation de rester investi (et donc de résister à la tentation d’entrer et de sortir du marché en fonction des humeurs boursières) via un cœur de portefeuille robuste et capable de résister aux turbulences s’est révélée pertinente.
Nous avons aussi recommandé de compléter ce cœur de portefeuille par des satellites misant sur les mégatendances, comme la technologie, la durabilité et la démographie. Plusieurs de ces thèmes (voir graphique 4) ont remarquablement performé, comme l’intelligence artificielle, la (cyber)sécurité, l’eau, la mobilité intelligente et la santé. Parmi tous les thèmes recommandés par Deutsche Bank, l’énergie renouvelable a été freinée par des vents contraires et, dans une moindre mesure, l'infrastructure (malgré les programmes d'investissements publics dans plusieurs pays) n'a pas non plus délivré tout son potentiel.
Source des graphiques : Bloomberg. Données jusqu'au 30/11/2021.
Comme anticipé, l’intérêt pour l’investissement durable s’est accru, alimenté par l’inquiétude engendrée par le changement climatique et par le souhait de nombreux investisseurs d’exercer un impact positif via leurs investissements.
Avant même l’accélération de l’inflation, nous étions déjà dans un contexte de répression financière. Depuis des années, l’inflation est supérieure au rendement des comptes d’épargne réglementés, de sorte que l’épargne perd année après année de son pouvoir d'achat. Comme prévu, cette situation ne s’est pas améliorée en 2021, tout au contraire : en raison de la recrudescence de l’inflation, la répression financière a été encore plus marquée pour les épargnants. Cet impact a en outre été renforcé par les problèmes d’approvisionnement et par la hausse du prix de l’énergie.
Au début de 2021, nous nous attendions à ce que les banques centrales mènent une politique monétaire ultra-accommodante pendant longtemps. Cette prévision s’est révélée exacte. La Réserve fédérale (Fed) a certes réduit le rythme de ses rachats d’actifs à partir de novembre, mais ses taux directeurs sont restés inchangés. Quant à la Banque centrale européenne (BCE), elle n’a pas fondamentalement modifié sa politique ultra-souple.
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