Chez Deutsche Bank, nous conseillons à nos clients de structurer leur portefeuille selon la stratégie cœur-satellites. Dans cette approche qui repose sur deux piliers, vous combinez de robustes fondations (le cœur) avec des investissements plus dynamiques (les satellites).
Le cœur, c’est l’épine dorsale de votre portefeuille. Idéalement, il doit garantir à vos investissements un potentiel de rendement honorable, résister aux vents contraires, et profiter des vents portants dès que le ciel s’éclaircit. Quant aux satellites, ils sont le spinnaker de votre bateau : la voile qui lui permet de surfer sur les flots par vent arrière. Ces actifs satellites sont généralement plus risqués que le cœur, et donc potentiellement plus rentables. Ils peuvent par exemple se composer d’investissements thématiques, tels que l’intelligence artificielle, la cybersécurité, les soins de santé ou les infrastructures. Chez la plupart des investisseurs, le cœur du portefeuille pèse plus lourd que ses satellites.
Le cœur d’un portefeuille doit être robuste, mais aussi suffisamment flexible pour tirer parti des épisodes haussiers. Dans le même temps, il doit tenter de limiter les reculs. À première vue, ces trois qualités ne sont pas conciliables. Il est néanmoins possible de les intégrer dans une approche unique, via une solution de cœur basée sur l’allocation stratégique des actifs.
L’allocation stratégique des actifs est une approche axée sur le long terme. Les investissements sont répartis en différentes classes d’actifs, telles qu’actions, obligations et investissements alternatifs. Mais contrairement aux ratios classiques 80/20 ou 60/40 entre actions et obligations, ce mix n’est pas gravé dans le marbre. Ce mélange peut être ajusté, notamment en fonction des attentes de l’investisseur et des évolutions économiques, politiques et monétaires à long terme. La juste composition de ce mix est essentielle : 90% du rendement potentiel à long terme d’un portefeuille est déterminé par la diversification stratégique des actifs sous-jacents1.
L’allocation stratégique des actifs peut vous aider à rester investi, en vous évitant de quitter le navire en pleine tempête. Bien sûr, il peut être tentant de se délester d’une partie de votre cargaison lorsque les bourses perdent le nord. Mais il est très difficile – voire impossible – de choisir à chaque fois le bon moment d’entrée et de sortie. En abandonnant certains actifs, vous courez le risque de rater totalement ou partiellement l’éventuelle remontée ultérieure. L’histoire nous apprend en effet que le rendement boursier à long terme est essentiellement déterminé par les quelques ascensions fulgurantes qui émaillent le parcours.
Un exemple ? Si vous avez raté les 10 meilleurs jours de bourse entre 1996 et 2022, votre rendement sera inférieur de 54% à celui d’un investisseur qui serait resté sur ses positions. C’est la conclusion marquante d’une analyse des rendements du S&P 500. Si vous avez investi 10.000 USD dans l’indice S&P 500 au début 1996, votre capital à la fin 2022 aurait été de 103.253 USD. En revanche, si vous avez raté les 10 meilleurs jours de bourse, il ne serait que de 47.304 USD2. Soit moins de la moitié.
Dernier élément : une solution de cœur basée sur l’allocation stratégique des actifs peut aussi être assortie d’un mécanisme qui tente de contenir les risques baissiers. Un tel effet peut être obtenu par exemple en attribuant une petite partie du portefeuille à des instruments dérivés. Il est important de comprendre que cette stratégie de couverture ne constitue pas une garantie d’absence de pertes. Sa vocation est de limiter les reculs à un certain niveau.
Toute décision d’investissement doit être basée sur les informations précontractuelles du produit en question et être conforme à votre profil d’investisseur (Financial ID).
Les produits d’investissements sont sujets à risques. Ils peuvent évoluer à la hausse comme à la baisse et l’investisseur peut ne pas récupérer le montant de son investissement.
Le présent article et les informations qu’il contient ne constituent en aucune manière un conseil en investissement.
16 mai 2023
1. Voir notamment Gary P. Brinson, L. Randolph Hood and Gilbert L. Beebower: Determinants of Portfolio Performance: Financial Analysts Journal, January-February 1995.
2. Ces rendements sont basés sur le S&P 500, un indice non géré, pondéré en fonction de la capitalisation, qui mesure la performance de 500 ‘large caps’ américaines dans tous les grands secteurs d’activité. Les performances du passé ne constituent pas une garantie de rendement futur. Le rendement peut augmenter ou diminuer suite à des fluctuations des devises. Un particulier ne peut pas investir dans un indice. Fourni exclusivement à titre d’illustration. La concrétisation d’un objectif d’investissement ne peut être garantie. Source : décembre 2022.