Le mois d’août a généralement été porteur sur les marchés financiers, surtout pour les actifs risqués. Plusieurs éléments ont contribué au maintien d’un sentiment positif chez les investisseurs. Le discours accommodant de Jerome Powell, le président de la Réserve Fédérale, lors du symposium de Jackson Hole a notamment apaisé les craintes d’assister à une réduction imminente des achats nets d’actifs de la Fed (tapering). Toujours aux Etats-Unis, les marchés ont salué le regain de forme du marché de l’emploi ainsi que les progrès dans l’agenda économique de l’administration Biden avec le feu vert du Sénat au projet de loi sur les infrastructures. Enfin, les investisseurs ont aussi accueilli avec soulagement la modération de la croissance des nouveaux cas de coronavirus à l’échelle globale après plusieurs semaines de forte hausse.
Les places financières dans le vert
Dans ce contexte, les marchés boursiers se sont à nouveau mis en exergue, avec de nouveaux records à la clé des deux côtés de l’Atlantique. L’indice américain S&P 500 (+2,9%) a ainsi affiché son 7e mois de hausse d’affilée et porté ses gains à plus de 20% depuis le début de l’année. En Europe, toutes les places financières ont également fini dans le vert. L’indice Stoxx Europe 600 (+2% sur le mois écoulé) affiche désormais un gain annuel de 18%. L’indice MSCI Emerging Market a lui aussi avancé sur le mois écoulé (+2,4%) mais il reste largement à la traîne des marchés développés depuis le début de l’année (+1,3%).
Les mouvements ont été beaucoup plus contenus du côté obligataire. Les emprunts d’Etat ont lâché du lest dans un contexte de légère remontée des taux d’intérêt : les bons du Trésor US ont cédé 0,2% et les emprunts d’Etat de la zone euro ont reculé en moyenne 0,6%. Résultat : ils s’inscrivent toujours tous les deux en baisse depuis le début de l’année. Les segments obligataires plus dynamiques ont en revanche eu le vent en poupe. A ce titre, les obligations spéculatives (+0,5%) ont aligné un 8e mois de hausse consécutif et dominent toujours largement le classement obligataire depuis le 1er janvier (+4,5% pour celles libellées en USD).