En résumé
C’est difficile à imaginer aujourd’hui, mais il y a deux ans à peine, le rendement de la plupart des obligations était proche de zéro. Aujourd’hui, le paysage a radicalement changé. Fini le temps où les pouvoirs publics parvenaient à lever des milliards d’euros auprès d’investisseurs disposés à payer de l’intérêt plutôt que d’en recevoir. Disparue, la parenthèse TINA – There Is No Alternative – qui ne vous laissait d’autre choix que d’investir en actions, malgré la haute volatilité1 et les risques inhérents à ces actifs.
Le CIO Office de Deutsche Bank prévoit une croissance économique mondiale modeste et une poursuite du recul progressif de l’inflation, ce qui est une bonne nouvelle pour les obligations. Une croissance modérée de l’économie et une inflation qui diminue lentement créent un climat propice aux obligations. Dans un tel contexte, les banques centrales n’ont aucune raison de continuer à augmenter leurs taux directeurs (ce qui serait préjudiciable à cette classe d’actifs). L’inverse est beaucoup plus probable : dès cette année, les banques devraient commencer à réduire leurs taux, ce qui stimulera davantage les cours des obligations.
La perspective d’une plus-value sur les cours est certes intéressante, mais ce n’est pas la seule raison d’investir aujourd’hui dans le segment obligataire. C’est surtout l’évolution du taux réel (= le taux après déduction de l’inflation) qui incite les investisseurs en obligations à se réjouir. Après plusieurs années de disette, ce taux réel est à nouveau positif, voire très positif, dans tous les grands segments obligataires. Cela signifie que les investisseurs peuvent être convaincus d’investir en obligations rien qu’avec les revenus du taux réel, sans nécessairement espérer des hausses des cours suite à une rapide baisse potentielle des taux.
Le cycle des taux en zone euro semble approcher de son point de basculement. Ces derniers mois, l’économie européenne s’est ralentie. Les strictes conditions de financement et le resserrement du crédit pèsent sur le niveau d’activité économique. La faiblesse de la demande mondiale constitue un frein supplémentaire à la croissance des entreprises orientées vers l’exportation.
Compte tenu du contexte économique difficile et de la baisse de l’inflation, la BCE (Banque centrale européenne) a cessé de relever ses principaux taux directeurs. Francfort devrait maintenir les taux à leur niveau actuel pendant un certain temps, jusqu’à ce que la pression inflationniste diminue et que l’objectif d’inflation de 2% soit atteint. Tout indique cependant que les premières baisses des taux directeurs n’interviendront pas cette année. Plus vite les marchés anticiperont la baisse des taux, plus rapidement les rendements importants fondront comme neige au soleil. Voilà pourquoi il peut être opportun de saisir le (dernier ?) train obligataire.
Les entreprises sont souvent obligées de lever des capitaux frais pour financer leur croissance et leurs innovations. Pour ce faire, l’une des options consiste à émettre des obligations d’entreprise. En échange du capital apporté, les investisseurs perçoivent un coupon (un intérêt) pendant la durée de l’obligation. Ce n’est qu’à l’échéance que les entreprises remboursent le capital.
Selon Deutsche Bank, bien que le climat soit actuellement très favorable pour plusieurs types d’obligations, ce sont surtout les titres d’entreprises Investment Grade2 libellés en euros qui offrent des perspectives intéressantes. En termes de risques/rendement, elles sont plus attrayantes que les obligations High Yield3 (qui offrent davantage de rendement, mais sont plus risquées car leur qualité de crédit est moindre). Le risque est faible de voir les obligations d’entreprise être mises sous pression par une récession, tout simplement parce qu’une forte contraction économique est peu probable pour le moment.
Un fonds4 est aussi une solution à envisager pour ceux qui souhaitent investir dans les obligations d’entreprises Investment Grade. Les investisseurs profitent en effet des économies d’échelle inhérentes à un fonds. En investissant dans un fonds, ils bénéficient de frais de transaction réduits et d’un plus large univers d’investissement que s’ils optaient pour l’achat individuel d’obligations. Bien qu’un fonds répartisse le risque de crédit entre plusieurs émetteurs, il n’offre aucun droit ni garantie de remboursement, et il n’a pas d’échéance.
Les produits d'investissements sont sujets à risques. Ils peuvent évoluer à la hausse comme à la baisse et vous pouvez ne pas récupérer le montant de votre investissement. Toute décision d’investissement doit être conforme à votre Financial ID (profil d’investissement). Plus d’informations sur deutschebank.be/financialid.
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1 La volatilité fait référence à l’ampleur et à la rapidité avec lesquelles le prix d’une action, d’une obligation, d’un fonds ou d’un indice évolue au fil du temps.
2 Les obligations ‘Investment Grade’ sont des obligations provenant d’émetteurs dont la situation financière est considérée comme robuste. Elles ont une notation allant de AAA à BBB- chez Standard & Poor’s, ou une notation équivalente chez Moody’s ou Fitch. Plus la notation est élevée, plus la probabilité que l’investisseur soit remboursé par l’émetteur à l’échéance finale (sauf en cas de faillite) est grande.
3 Les obligations ‘Non-Investment Grade’ (High Yield) sont des obligations provenant d’émetteurs dont la situation financière est considérée comme beaucoup plus risquée. Elles ont une notation comprise entre BB+ et D chez Standard & Poor’s, ou une notation équivalente chez Moody’s ou Fitch. Comme le risque de défaut de paiement des émetteurs High Yield est sensiblement plus élevé, elles offrent un rendement potentiel plus élevé que les obligations ‘Investment Grade’.
4 Le terme ‘fonds’ est l’appellation commune pour un Organisme de Placement collectif (OPC), qui peut exister sous le statut d’OPCVM (UCITS) ou d’OPCA (non–UCITS), et prendre diverses formes juridiques (SICAV , FCP etc). Un OPC peut comporter des compartiments. Les fonds sont sujets à risques. Ils peuvent évoluer à la hausse comme à la baisse et les investisseurs peuvent ne pas récupérer le montant de leur investissement.