- Lors de sa dernière réunion de 2025, la Réserve fédérale (Fed) a procédé à une baisse de taux de 0,25%, ramenant son taux directeur dans la fourchette de 3,50% à 3,75%.
- Parallèlement à cette décision, elle a publié son Résumé des projections économiques (SEP). Elle maintient les prévisions de taux inchangées pour les trois prochaines années, comme c’était déjà le cas en septembre. L’estimation à long terme se situant à 3,0%.
- Les marchés ont réagi favorablement à cette annonce et aux nouvelles projections. Les principaux indices ont atteint de nouveaux sommets historiques, les investisseurs anticipant un nouvel assouplissement monétaire en 2026.
Que s’est-il passé ?
En annonçant une baisse de 0,25% de son taux directeur lors de sa réunion de décembre, la Fed a souligné que « le taux de chômage avait progressé jusqu’en septembre » et que « l’inflation restait légèrement supérieure à l’objectif ». Elle estime également que les réserves ont baissé à des niveaux acceptables. Pour maintenir une « offre importante de réserves », elle prévoit néanmoins de reprendre des achats de bons du Trésor à plus court terme.
En examinant le SEP, les projections de taux médians sont restées à 3,6% pour 2025, conformément aux projections de septembre. De même, la projection médiane est restée à 3,4% pour 2026. Les attentes quant à la tendance pour 2025 et 2026 restent respectivement entre 3,6%-3,9% et 2,9%-3,6%. Des révisions ont également été publiées : le taux de croissance du PIB pour 2025 a été revu à la hausse, passant de 1,6% à 1,7% tandis que le taux de chômage est resté à 4,5%. Concernant l’inflation à fin 2025, les prévisions pour l’indice PCE se situent à 2,9%, avec un indice de base à 3,0%. L’indice général à moyen terme pour 2026 a été abaissé de 2,6% à 2,4%, tandis que la prévision pour 2027 est restée à 2,1%.
Dans l’ensemble, la déclaration de politique monétaire souligne que la Fed reste attentive aux deux volets du double mandat, notant que les risques baissiers pour l’emploi ont augmenté ces derniers mois. En effet, la Fed reste engagée à ramener l’inflation à son objectif de 2% tout en soutenant un maximum d’emploi.
Qu’est-ce que cela signifie pour les investisseurs ?
La Fed a procédé à sa troisième baisse de taux de l’année, abaissant le taux directeur de 25 points de base vers la fourchette de 3,5% à 3,75% avec un scrutin divisé de 9 votes contre 3. Le président, Jerome Powell, a insisté sur le caractère « restrictif » de cette baisse, soulignant que l’inflation reste supérieure à l’objectif et que les droits de douane ont contribué aux pressions sur les prix. Bien que l’économie fasse preuve d’une certaine résilience, le président Powell a indiqué adopter une approche prudente et flexible, privilégiant l’attente avant toute nouvelle décision. Les marchés considèrent cela comme une étape vers l’assouplissement bien que les futures baisses soient loin d’être garanties.
Le SEP, publié ce mercredi 10 décembre, reflète un changement prudemment optimiste des perspectives. Bien que la Fed ait maintenu sa trajectoire globale en matière de taux, le ton suggère une confiance accrue dans la politique actuelle, avec des prévisions de croissance pour 2026 revues à la hausse et des prévisions d’inflation légèrement abaissées. Ces ajustements indiquent que les pressions sur les prix pourraient être modérées et que les inquiétudes antérieures liées à une inflation persistante s’atténuent. La révision à la hausse du PIB traduit un regain de dynamisme, soutenu par des signes d’amélioration des chaînes d’approvisionnement et des frictions commerciales potentiellement plus faibles par rapport au début de l’année. Les marchés du travail restent stables, bien que les décideurs politiques reconnaissent que la progression vers l’objectif d’inflation de 2% demeure graduelle et que des risques pour l’emploi émergent. Dans l’ensemble, les projections évoquent une résilience tempérée par l’incertitude : la Fed considère les conditions comme stables mais en évolution, ce qui justifie une approche mesurée des futures décisions, tout en signalant que l’équilibre des risques pourrait désormais s’orienter vers une croissance plus forte et une trajectoire d’inflation plus douce.
Au moment de la rédaction de cet article (mercredi 10 décembre), le S&P 500 et le NASDAQ ont respectivement clôturé en territoire positif à +0,67% et +0,42%. Sur le marché obligataire, le rendement des bons du Trésor à 2 ans, plus sensible aux taux d’intérêt, a baissé à 3,54%. Un peu plus loin sur la courbe des taux, le rendement des bons du Trésor à 10 ans a reculé à 4,14%. Du côté des matières premières, l’or était en légère hausse. Pour la réunion de janvier, les attentes du marché concernant la probabilité d’un statu quo sur les taux se sont établie à 76%. À plus long terme, nous maintenons notre prévision de deux baisses supplémentaires de 25 points de base chacune d’ici fin 2026.
Conclusion
Dans l’ensemble, la Fed a adopté un ton restrictif suite à sa décision de décembre, soulignant la vigilance face à l’inflation et sa volonté d’agir si nécessaire, même si les signaux des projections économiques actualisées laissent présager une trajectoire pourtant plus accommodante pour la suite.
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