L’innovation permet aux entreprises d’améliorer leur productivité. C’est un puissant moteur de croissance. Compte tenu du vieillissement de la population qui tend à limiter la main-d’œuvre disponible, l’innovation devient même le principal vecteur de croissance économique.
L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) souligne que les performances économiques enregistrées au cours des dernières années sont le fruit des progrès de la science et des évolutions technologiques. « La capacité de créer, de diffuser et d’exploiter les connaissances est devenue l’une des principales sources d’avantage concurrentiel et de création de richesse », souligne cette organisation internationale1.
Les entreprises les plus innovantes sont celles qui misent sur la révolution technologique en cours. Depuis le début des années 2000, l’innovation technologique a contribué à la moitié de la croissance du PIB (produit intérieur brut) des pays de l’OCDE2. Pour innover, les entreprises doivent investir dans la recherche et le développement. Les statistiques montrent que ces investissements ne sont pas les mêmes dans les différentes régions du monde.
Ainsi, d’après des chiffres de la Banque européenne d’investissement3, l’Union européenne investit moins de 2% de son PIB dans la recherche et le développement, alors que cette proportion monte à 2,8% aux États-Unis, tandis qu’en Asie, des pays tels que le Japon et la Corée du Sud consacrent plus de 3% de leur PIB à la recherche et au développement. La Chine n’est pas en reste : en vingt ans, la deuxième économie mondiale a multiplié ses dépenses de recherche et de développement par trois. Ces dernières dépassent désormais 2% et sont à peu près équivalentes à celles des États-Unis, en parité de pouvoir d’achat. Ceux qui veulent investir dans les entreprises les plus innovantes ne doivent donc pas craindre de s’aventurer au-delà des frontières européennes.
Dans les années à venir, les progrès technologiques pourraient recevoir un coup de fouet à cause de la rivalité grandissante entre les États-Unis et la Chine. Ainsi, les autorités chinoises ont lancé des programmes de développement ambitieux dans des domaines d’avenir tels que les voitures électriques, la robotique et l’intelligence artificielle.
Cette dernière constitue un enjeu majeur. D’après une étude du groupe de consultance PwC4, l’intelligence artificielle devrait contribuer à l’économie mondiale à hauteur de 15.700 milliards de dollars dans les dix prochaines années, ce qui représente plus que les PIB de la Chine et de l’Inde réunis. Selon PwC, « les gains de productivité engendrés par les technologies d’intelligence artificielle devraient représenter la moitié des bénéfices économiques attendus » au cours de cette période.
Dans ce domaine comme dans d’autres secteurs d’avenir, la compétition entre les États-Unis et la Chine bat son plein. Les chiffres des dépôts de brevets dans des domaines clés tels que l’intelligence artificielle, le traitement des données, la médecine régénérative ou encore la conduite autonome, entre autres, montrent que les Chinois et les Américains règnent en maître dans ces disciplines innovantes5.
L’Europe tente, elle aussi, de défendre sa part de marché dans l’innovation technologique. À l’initiative de la France et de l’Allemagne, un projet baptisé Gaia-X6 vise à développer un système de « cloud » (service informatique dématérialisé) européen. L’ambition est de constituer un écosystème numérique compétitif pour doper l’innovation en Europe. Derrière ces grandes manœuvres se joue le combat pour notre souveraineté numérique, alors qu’actuellement, le « cloud », à l’échelle mondiale, est dominé par les géants américains Microsoft, Google et Amazon, ainsi que par le chinois Alibaba.
Le secteur des soins de santé connaît lui aussi une percée en matière d’innovation. En effet, le monde médical doit constamment améliorer ses performances tout en cherchant à maîtriser ses coûts. Pour cela, il faut des innovations utiles pour les différents acteurs de la santé. Le groupe de consultance Deloitte a identifié les principales innovations capitales7 de ce secteur, parmi lesquelles on trouve notamment :
La collecte et le traitement des données est un autre pôle d’activité où l’innovation joue un rôle majeur. La crise sanitaire a montré l’importance de disposer rapidement d’informations pertinentes et précises pour pouvoir prendre des décisions efficaces, par exemple pour limiter la pandémie.
Tout cela doit évidemment se faire dans le respect de la vie privée, en protégeant les données à caractère personnel. En intégrant ces préoccupations très tôt dans leurs processus8, les entreprises actives dans le « data computing & processing » peuvent bénéficier d’un avantage compétitif et développer des innovations synonymes de croissance future.
Veuillez noter que toute décision d'investissement comporte des risques et doit être basée sur les informations clés de l'investisseur et correspondre à votre profil d'investisseur.
1 Source : http://www.oecd.org/fr/sti/ieconomie/1918267.pdf
2 Source : https://www.lecho.be/connect/investissementsthematiques/investir-dans-un-monde-de-technologies-revolutionnaires/9943029.html
3 Source : https://www.eib.org/attachments/thematic/innovation_and_skills_fr.pdf
4 Source : https://www.pwc.fr/fr/espace-presse/communiques-de-presse/2017/juillet/intelligence-artificielle-un-potentiel-de-15700-milliards-de-dollars.html
5 Source : https://vdata.nikkei.com/en/newsgraphics/patent-wars/
6 Source : https://www.lecho.be/economie-politique/europe/general/la-france-et-l-allemagne-lancent-gaia-x-un-projet-de-cloud-europeen/10231060.html
7 Source : https://www2.deloitte.com/ch/fr/pages/life-sciences-and-healthcare/articles/top-10-health-care-innovations.html
8 Source : https://www.lecho.be/dossiers/coronavirus/l-innovation-technologique-dans-le-respect-de-la-vie-privee/10219920.html
