Rédigé par
Christophe Blontia
Senior Product Manager
En résumé :
Qu’il s’agisse d’acheter de nouveaux pneus pour sa voiture, de payer les honoraires d’un architecte ou d’acheter un paquet de céréales, le coût de la vie devient chaque année un peu plus élevé. Ces augmentations de prix des produits et services sont reflétées dans l’inflation.
Un taux d’inflation d’environ 1% signifie que le prix des produits et services achetés l’an dernier a augmenté d’un pour-cent. Bien que l’inflation varie d’année en année, on constate tout de même que ces 5 dernières années elle fluctue autour de 1,5% par an1.
Cela n’a l’air de rien comme ça... jusqu’à ce qu’on fasse les calculs ! Pour un chariot rempli payé 200 euros au supermarché il y a 15 ans, on paie aujourd’hui 261,10 euros. En 15 ans, entre janvier 2006 et janvier 2021, l’inflation cumulée a en effet grimpé de 30,6%1.
La plupart des livrets d’épargne belges rapportent aujourd’hui un rendement d’environ 0,11%. Ce pourcentage est le même depuis quelques années, et il ne devrait pas évoluer dans un futur proche. La Banque centrale européenne (BCE) maintient en effet les taux à un niveau extrêmement bas depuis longtemps (ce phénomène a commencé bien avant la crise du coronavirus) et ne semble à court terme pas prête à changer son fusil d’épaule.
Imaginons que, dans un scénario optimiste, votre compte d’épargne génère un rendement de 0,50% pendant les 10 prochaines années. Et que l’inflation, de son côté, continue d’osciller autour des 2% comme elle le fait depuis plusieurs années en Belgique.
Si vous placez 10.000 euros sur votre compte d’épargne, cela signifie que vous perdrez chaque année 1,5% de pouvoir d’achat, et ce, pendant 10 ans. Au terme de cette période, votre épargne aura une valeur réelle de 9.043 euros. Et même si l’inflation n’était que de 1%, vous finiriez la période avec une épargne d’une valeur réelle de 9.511 euros.
Les investisseurs veulent au moins que leur patrimoine évolue à la même vitesse que l’inflation. Ils souhaitent donc conserver leur pouvoir d’achat, et si possible l’augmenter. Le problème, c’est que le rendement sur les comptes d’épargne ne parvient pas, depuis des années, à rattraper l’inflation. Et l’écart est même très important : la plupart des livrets d’épargne belges rapportent à peine 0,11%.
Quelles sont donc les options qui s’offrent à vous pour obtenir un rendement positif, compte tenu de vos objectifs financiers et de votre profil de risque déterminé au préalable ?
Les produits structurés avec protection du capital2 peuvent représenter une alternative intéressante pour les investisseurs défensifs qui sont à la recherche d’un rendement potentiel, surtout en ces temps de taux bas. Il s’agit de placements s’accompagnant d’une protection du capital investi, mais dont le rendement n’est généralement pas connu à l’avance. À la fin de la période, l’émetteur (ou le garant) vous restitue donc votre capital de départ2. Un coupon éventuel dépendra d’un scénario défini à l’avance (l’évolution d’une valeur sous-jacente, par exemple un fonds d’investissement, un indice, un taux d’intérêt, etc.).
Vous profitez d’une part d’un potentiel haussier et d’autre part d’un certain niveau de protection à l’échéance grâce au droit de remboursement qui accompagne cette stratégie2. Bien entendu, nous vous conseillons de tenir compte de l’horizon d’investissement recommandé pour ces produits avant de vous lancer, sachant que la protection de capital n’est assurée qu'à l’échéance.
Chez Deutsche Bank, nous avons récemment examiné les performances de plusieurs produits structurés en euros, que nous avons distribués entre 2003 et 2019 et qui sont entre-temps arrivés à échéance (voir l’encadré « Méthode d’analyse »)3. Notre démarche a montré que cette stratégie porte ses fruits : dans la plupart des cas, la combinaison de la protection du capital2 et du potentiel de rendement a pu compenser l’inflation, à condition d’opter pour une approche « buy & hold » (conserver l’investissement jusqu’à l’échéance).
Nos recherches ont révélé que 87% des produits analysés ont généré un rendement net positif4, en plus d’offrir la protection du capital à l’échéance. La performance négative des 13% restants est due aux frais payés par l’investisseur lors de l’investissement initial. Pour ces produits, les rendements générés (hors frais) étaient d’environ 0%.
76% des produits examinés dans le cadre de cette enquête ont enregistré une performance brute annuelle moyenne plus élevée que l’indice belge des prix à la consommation pour la même période. La surperformance moyenne par rapport à l’inflation s’est elevée à 1,31%.
En d’autres termes : d’après notre analyse, les produits structurés distribués par Deutsche Bank entre 2003 et 2019 ont permis aux investisseurs, dans plus de 3 cas sur 4, de conserver leur pouvoir d’achat sans compromettre la sécurité de leur investissement, à condition de conserver le placement en portefeuille jusqu’à l’échéance.
Sélection des produits
Au mois de juillet 2021, Deutsche Bank a examiné tous les produits structurés (« Structured Notes ») émis par Deutsche Bank AG Succursale de Bruxelles qui satisfaisaient aux critères suivants :
Au total, 229 produits structurés répondaient à ces critères.
Calcul du rendement
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1 Source : Bloomberg, Eurostat Belgium HCIP all items YoY.
² La protection (ou garantie) de capital n’est plus garantie en cas de faillite ou de défaut de l’émetteur (ou du garant) du produit structuré. Aucun des produits analysés dans le cadre de cette étude n’a été dans un cas de faillite ou de défaut de l’émetteur ou du garant. Les produits d’investissements sont sujets à risques. Ils peuvent évoluer à la hausse comme à la baisse et l’investisseur peut ne pas récupérer le montant de son investissement.
3 Les rendements du passé ne constituent pas une garantie de rendements futurs.
4 C’est-à-dire avant impact fiscal.