Comment tenter d’éviter de perdre du pouvoir d’achat sur votre épargne ?

Investissements

Comment tenter d’éviter de perdre du pouvoir d’achat sur votre épargne ?

30 juillet 2021 - Lu en 3 min

Rédigé par

Christophe Blontia
Senior Product Manager

En résumé :

  • En raison des taux d'intérêt très faibles, le rendement des comptes d'épargne classiques est largement inférieur à l'inflation depuis plusieurs années. Et en plus, l'inflation a considérablement augmenté au cours de ces derniers mois.
  • Épargner équivaut donc à perdre chaque jour un peu plus de pouvoir d'achat.
  • Alors, comment combiner un potentiel de rendement avec un certain niveau de sécurité et tenter, en même temps, de conserver votre pouvoir d’achat? C’est possible, comme le démontrent les performances des produits structurés dans notre nouvelle étude. 

Qu’il s’agisse d’acheter de nouveaux pneus pour sa voiture, de payer les honoraires d’un architecte ou d’acheter un paquet de céréales, le coût de la vie devient chaque année un peu plus élevé. Ces augmentations de prix des produits et services sont reflétées dans l’inflation

Un taux d’inflation d’environ 1% signifie que le prix des produits et services achetés l’an dernier a augmenté d’un pour-cent. Bien que l’inflation varie d’année en année, on constate tout de même que ces 5 dernières années elle fluctue autour de 1,5% par an1.

Cela n’a l’air de rien comme ça... jusqu’à ce qu’on fasse les calculs ! Pour un chariot rempli payé 200 euros au supermarché il y a 15 ans, on paie aujourd’hui 261,10 euros. En 15 ans, entre janvier 2006 et janvier 2021, l’inflation cumulée a en effet grimpé de 30,6%1.

Qu’en est-il de votre épargne ?

La plupart des livrets d’épargne belges rapportent aujourd’hui un rendement d’environ 0,11%. Ce pourcentage est le même depuis quelques années, et il ne devrait pas évoluer dans un futur proche. La Banque centrale européenne (BCE) maintient en effet les taux à un niveau extrêmement bas depuis longtemps (ce phénomène a commencé bien avant la crise du coronavirus) et ne semble à court terme pas prête à changer son fusil d’épaule.

Imaginons que, dans un scénario optimiste, votre compte d’épargne génère un rendement de 0,50% pendant les 10 prochaines années. Et que l’inflation, de son côté, continue d’osciller autour des 2% comme elle le fait depuis plusieurs années en Belgique.

Si vous placez 10.000 euros sur votre compte d’épargne, cela signifie que vous perdrez chaque année 1,5% de pouvoir d’achat, et ce, pendant 10 ans. Au terme de cette période, votre épargne aura une valeur réelle de 9.043 euros. Et même si l’inflation n’était que de 1%, vous finiriez la période avec une épargne d’une valeur réelle de 9.511 euros.

Quelles sont les alternatives ?

Les investisseurs veulent au moins que leur patrimoine évolue à la même vitesse que l’inflation. Ils souhaitent donc conserver leur pouvoir d’achat, et si possible l’augmenter. Le problème, c’est que le rendement sur les comptes d’épargne ne parvient pas, depuis des années, à rattraper l’inflation. Et l’écart est même très important : la plupart des livrets d’épargne belges rapportent à peine 0,11%. 

Quelles sont donc les options qui s’offrent à vous pour obtenir un rendement positif, compte tenu de vos objectifs financiers et de votre profil de risque déterminé au préalable ?

  • Une première solution consiste à protéger le plus possible votre capital investi contre les risques. Pour cela, vous pouvez vous tourner vers des obligations d’État qualitatives de type « Investment grade », qui affichent un rating entre AAA et BBB- selon Standard & Poor’s. Un tel rating indique que l’émetteur des obligations est fiable. Cependant, ces obligations de qualité libellées en euros (pour éviter le risque de change) n’offrent que des rendements particulièrement maigres. Le rendement des obligations d’État belges à 10 ans est ainsi inférieur à zéro de manière quasiment ininterrompue depuis mi-2019 (-0,12% le 23 juillet 20211). La situation est la même du côté des obligations d’entreprises de haute qualité : leur rendement est aussi désespérément bas. Dans ce contexte, il est très difficile de contrer l’inflation et de conserver votre pouvoir d’achat.
  • Une autre solution pour engranger un rendement ? Vous aventurer sur le marché des actions, mais cela implique de prendre plus de risques. Et en tant qu’investisseur au profil défensif, vous vous retrouverez face à un autre obstacle de taille : la volatilité. Ces derniers temps en particulier, la nervosité sur les marchés a donné lieu à des évolutions de cours capricieuses. Ce contexte ne permet pas de trouver facilement des investissements en actions s’inscrivant dans une stratégie prudente et défensive.

Combiner un rendement potentiel avec une certaine sécurité

Les produits structurés avec protection du capital2 peuvent représenter une alternative intéressante pour les investisseurs défensifs qui sont à la recherche d’un rendement potentiel, surtout en ces temps de taux bas. Il s’agit de placements s’accompagnant d’une protection du capital investi, mais dont le rendement n’est généralement pas connu à l’avance. À la fin de la période, l’émetteur (ou le garant) vous restitue donc votre capital de départ2. Un coupon éventuel dépendra d’un scénario défini à l’avance (l’évolution d’une valeur sous-jacente, par exemple un fonds d’investissement, un indice, un taux d’intérêt, etc.). 

Avantage de cette stratégie

Vous profitez d’une part d’un potentiel haussier et d’autre part d’un certain niveau de protection à l’échéance grâce au droit de remboursement qui accompagne cette stratégie2. Bien entendu, nous vous conseillons de tenir compte de l’horizon d’investissement recommandé pour ces produits avant de vous lancer, sachant que la protection de capital n’est assurée qu'à l’échéance.

Remède contre l’inflation

Chez Deutsche Bank, nous avons récemment examiné les performances de plusieurs produits structurés en euros, que nous avons distribués entre 2003 et 2019 et qui sont entre-temps arrivés à échéance (voir l’encadré « Méthode d’analyse »)3. Notre démarche a montré que cette stratégie porte ses fruits : dans la plupart des cas, la combinaison de la protection du capital2 et du potentiel de rendement a pu compenser l’inflation, à condition d’opter pour une approche « buy & hold » (conserver l’investissement jusqu’à l’échéance).

Nos recherches ont révélé que 87% des produits analysés ont généré un rendement net positif4, en plus d’offrir la protection du capital à l’échéance. La performance négative des 13% restants est due aux frais payés par l’investisseur lors de l’investissement initial. Pour ces produits, les rendements générés (hors frais) étaient d’environ 0%. 

76% des produits examinés dans le cadre de cette enquête ont enregistré une performance brute annuelle moyenne plus élevée que l’indice belge des prix à la consommation pour la même période. La surperformance moyenne par rapport à l’inflation s’est elevée à 1,31%.

En d’autres termes : d’après notre analyse, les produits structurés distribués par Deutsche Bank entre 2003 et 2019 ont permis aux investisseurs, dans plus de 3 cas sur 4, de conserver leur pouvoir d’achat sans compromettre la sécurité de leur investissement, à condition de conserver le placement en portefeuille jusqu’à l’échéance.

Méthode d’analyse

Sélection des produits

Au mois de juillet 2021, Deutsche Bank a examiné tous les produits structurés (« Structured Notes ») émis par Deutsche Bank AG Succursale de Bruxelles qui satisfaisaient aux critères suivants :

  • Émis entre mai 2003 et avril 2019. Libellés en euros (EUR).
  • Libellés en euros (EUR).
  • Remboursement minimal à l’échéance par l’émetteur de 100% du capital investi.
  • À destination des clients particuliers en Belgique.
  • Échus au plus tard le 30/06/2021 (compris).

Au total, 229 produits structurés répondaient à ces critères.

Calcul du rendement

  • En ce qui concerne le rendement de ces produits structurés, nous avons calculé le rendement actuariel brut (avant impôts, donc) entre la date d’émission et la date d’échéance de chaque produit, en tenant compte du paiement d’éventuels coupons intermédiaires et frais d’entrée (prix d’émission).
  • Pour l’inflation, nous nous sommes basés sur l’évolution de l’indice belge des prix à la consommation (IPC) pour la même période (entre la date d’émission et la date d’échéance).
  • La surperformance annuelle est calculée en soustrayant du rendement annuel brut d’un produit l’inflation observée pendant la même période. Pour un rendement annuel brut de 5% pendant une période au cours de laquelle l’inflation annuelle moyenne est de 3%, la surperformance annuelle est donc de 2%.

Obtenir un rendement potentiel, même lorsque les taux sont bas et l’inflation élevée ?

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1 Source : Bloomberg, Eurostat Belgium HCIP all items YoY.

² La protection (ou garantie) de capital n’est plus garantie en cas de faillite ou de défaut de l’émetteur (ou du garant) du produit structuré. Aucun des produits analysés dans le cadre de cette étude n’a été dans un cas de faillite ou de défaut de l’émetteur ou du garant. Les produits d’investissements sont sujets à risques. Ils peuvent évoluer à la hausse comme à la baisse et l’investisseur peut ne pas récupérer le montant de son investissement.

3 Les rendements du passé ne constituent pas une garantie de rendements futurs.

4 C’est-à-dire avant impact fiscal.

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