Une succession peut parfois mener à des conflits. Même si la loi prévoit que les biens immobiliers, les comptes bancaires et les investissements des parents doivent être répartis équitablement entre les enfants, il est possible qu’un enfant se sente malgré tout lésé. Par exemple, parce que les parents ont favorisé un autre enfant en lui mettant gratuitement à disposition un logement durant des années, en finançant pour lui des études coûteuses à l’étranger ou en gardant ses enfants durant une longue période. Ces avantages ne sont pas des donations au sens strict, mais ils représentent un avantage pour l’enfant bénéficiaire par rapport aux autres.
Afin de rectifier ces déséquilibres, il est possible de rédiger un pacte successoral. Ce document permet au parent et à ses futurs héritiers de convenir de certains aspects de la succession. Ainsi, les discussions et les querelles familiales peuvent être évitées lorsque survient le décès du parent.
Un pacte successoral est donc un outil destiné à rééquilibrer certaines différences de traitement entre les enfants. L’objectif n’est pas de créer une égalité mathématique entre ce que chaque enfant a reçu, mais plutôt d’établir un équilibre subjectif acceptable pour tous.
Julie a fait des études de “data science” à Stanford. Elle a brillamment réussi. Heureusement, car ses parents ont dû puiser dans leurs économies pour financer les études coûteuses et le logement de leur fille.
Gautier a étudié l’ergothérapie à Courtrai et vivait en kot. Une fois son diplôme en poche, ses parents lui ont fait une donation de 10.000 euros.
Après ses études, Julie revient en Belgique. Elle repère une maison confortable mais qui nécessite une rénovation complète. Son père est un bricoleur doué ayant beaucoup de temps libre, et il passe près de deux ans à rénover la maison pendant que Julie développe sa carrière.
Bien que Gautier ait reçu 10.000 euros, c’est Julie qui en a profité le plus. Ses études ont coûté une fortune, et grâce à son père, elle a économisé beaucoup d’argent sur les coûts de la rénovation immobilière. Cependant, cet avantage ne sera pas pris en compte au décès de ses parents. Les 10.000 euros que Gautier a reçu seront cependant pris en compte dans la détermination de sa part d’héritage.
Bien que Gautier et Julie s’entendent merveilleusement bien, leur relation pourrait se détériorer lorsque la succession sera partagée. Grâce à un pacte successoral global, Gautier, Julie et leurs parents peuvent convenir d’arriver à un meilleur équilibre, de sorte que cela ne devienne pas un sujet de discorde. Par exemple, en faisant à Gautier un don supplémentaire de 30.000 euros. Dans le pacte successoral, Julie déclare marquer son accord. Les compteurs sont, dans une certaine mesure “remis à zéro” une fois l’accord conclu.
Un pacte successoral ne doit pas être confondu avec un testament. Le pacte n’est pas un moyen de convenir à l’avance de la répartition des biens de la succession. Ceci est uniquement possible par le biais d’un testament. Un pacte successoral doit toujours porter sur des aspects spécifiques de la succession.
Oui, c’est obligatoire. Un pacte successoral peut en effet avoir des conséquences importantes, et il a aussi ses limites. C’est pourquoi, le notaire informera toutes les parties concernées des conséquences et les conseillera de manière appropriée.
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