Les preuves de plus en plus nombreuses suggérant que l’administration Trump envisage une refonte majeure de l’architecture commerciale mondiale, plutôt que de simples ajustements, soulèvent d’importantes questions sur son impact potentiel sur la répartition des richesses et des revenus. Historiquement, le commerce mondial a surtout profité aux investisseurs américains, et non à la classe moyenne laborieuse, reflétant potentiellement les avantages dont bénéficient les actionnaires grâce à des chaînes d’approvisionnement mondiales plus efficaces, un marché plus large et l’accès à une main-d’œuvre à moindre coût dans les marchés émergents. Cela a probablement exercé une pression sur la main-d’œuvre des marchés développés, en particulier les travailleurs peu qualifiés.
Une diminution du commerce mondial en pourcentage du PIB mondial pourrait inverser cette tendance, favorisant potentiellement davantage la main-d’œuvre des marchés développés par rapport au capital. Cependant, ce gain relatif pour les travailleurs pourrait se faire au détriment d’une croissance économique globale plus lente, toutes choses égales par ailleurs. La création traditionnelle de richesse via les actions et l’immobilier pourrait devenir plus difficile en raison de coûts d’entreprise plus élevés, de taux accrus et de la réduction des opportunités de profit. Les coûts du rapatriement de la production, un objectif clé de l’administration, pourraient finalement être supportés par les détenteurs d’actifs et les propriétaires de capitaux américains, plutôt que seulement par d’autres pays, comme initialement envisagé.
Bien qu’une guerre commerciale puisse contribuer à rééquilibrer la relation entre le travail et le capital, son impact final sur l’économie américaine, qui repose largement sur la création de richesse, reste incertain. Une alternative consisterait à redistribuer les gains du libre-échange et de la mondialisation en faveur des travailleurs. L’échec répété des gouvernements du monde entier à réaliser cette redistribution au cours des dernières décennies pourrait expliquer le virage actuel vers des politiques potentiellement plus radicales.
L’administration américaine pourrait encore changer de cap, donc rien n’est gravé dans le marbre. Mais si elle ne le fait pas, le pays, habitué à la création de richesse, pourrait bien se retrouver dans une situation où il faut « faire attention à ce que l’on souhaite ».
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Source : Deutsche Bank, Federico-Tena World Trade Historical Database, World Bank, World Inequality Database
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