Comment investir dans la mobilité intelligente ?

Jadis, la technologie a servi à rendre les transports plus rapides, plus sûrs et plus abordables. Aujourd’hui, ses avancées doivent les rendre plus durables. C’est là qu’intervient le concept de ‘mobilité intelligente’. Cette mobilité se situe au croisement des thèmes les plus essentiels de la décennie : le changement climatique, l’intelligence artificielle, la connectivité, l’économie partagée et, bien sûr, l’électrification.

Malgré les découvertes régulières de nouvelles réserves pétrolières, les combustibles fossiles se feront toujours plus rares et plus chers. Pour des raisons climatiques et géopolitiques, ce type de combustible sera de plus en plus délaissé par les constructeurs automobiles, les consommateurs et les États. Les décideurs politiques utilisent tant le bâton (comme l’interdiction de vendre de nouvelles voitures thermiques au Royaume-Uni à partir de 2030) que la carotte (telle qu’une prime allant jusqu’à 7.500 USD aux États-Unis à l’achat d’un véhicule électrique) pour encourager le passage à l’électrique.

Même sans carotte ni bâton, les véhicules électriques (VE) sont de plus en plus intéressants. Sur plusieurs marchés, ils font déjà mieux que les véhicules à essence en termes de prix d’achat et de coût d’utilisation.

Alors que les VE (y compris les hybrides plug-in) ne représentaient en 2019 que 2,6% des ventes mondiales, la bascule vers l’électrique s’est amorcée depuis lors. Ainsi, en 2022, quelque 13% des nouveaux véhicules étaient électriques. Et jusqu’à présent, la voiture la plus vendue en 2023 est mue à 100% par des électrons.

Malgré cette montée en puissance, la motorisation électrique (et le potentiel d’investissement qu’elle entraîne) a encore de nombreux marchés à conquérir. Sur les 1.300.000.000 voitures qui sillonnent la planète, les VE ne représentaient que 2,1% de ce parc mondial l’année dernière.

Les opportunités d’investissement ne se limitent pas aux constructeurs de VE, mais s’étendent à tous les maillons de la chaîne. Citons par exemple les producteurs de batteries, de lithium et de semi-conducteurs, ou les filières de recyclage des batteries ou de rechargement des voitures électriques. Ainsi, l’année dernière, le parc mondial de bornes de recharge s’est accru de 50%.

Autre évolution à noter : l’émergence de stations de remplacement de la batterie, une solution intéressante pour les services (comme les taxis ou les courriers express) qui n’ont pas le temps de recharger leur véhicule. Le remplacement d’une batterie peut se faire en 5 minutes. Pour l’instant, on dénombre déjà 2.000 stations de remplacement en Chine, et une poignée aux États-Unis.

Lorsque l’on parle de mobilité, on pense souvent d’abord aux véhicules en eux-mêmes. Or, dans le monde de la mobilité intelligente, ce n’est pas tant la voiture qui compte, mais la technologie qu’elle recèle. Les capteurs, les semi-conducteurs et autres composants technologiques composent l’épine dorsale de cette nouvelle ère de la mobilité. Et c’est ici qu’entrent en jeu l’intelligence artificielle et la connectivité (l’échange d’informations entre véhicules et avec le réseau routier).

L’intelligence artificielle est capable de traiter en temps réel des volumes gigantesques de données. Elle est aussi en mesure d’analyser des schémas de trafic, d’optimiser les itinéraires, et même de prédire les besoins en transports en commun sur la base de multiples variables : événements, météo et autres. L’IA peut aussi aider chaque voiture à trouver un parking, anticiper les dangers sur la route, etc. En d’autres termes, l’intelligence artificielle est une des clés de voûte de la conduite autonome.

Cette conduite autonome dans toutes les conditions de circulation n’est pas pour demain. Pour y parvenir, il faudra encore surmonter de multiples obstacles technologiques et législatifs. Des avancées majeures ont cependant été réalisées ces dernières années. Ainsi, des dizaines de modèles dotés d’une aide avancée à la conduite circulent déjà sur nos routes. À terme, la conduite autonome réduira drastiquement le nombre d’accidents (90% des accidents de la route sont dus à des erreurs humaines) et permettra d’utiliser plus efficacement son temps derrière le volant. Autre évolution : si la conduite autonome et le passage à l’électrique modifient déjà notre conduite, un autre changement majeur se profile, cette fois dans la manière dont nous envisageons la possession d’une automobile.

Selon une récente étude de McKinsey, les consommateurs ont consacré en 2019 plus ou moins 135 milliards de dollars à la mobilité partagée¹. Plutôt que d’investir dans un véhicule qui leur appartient, ils louent désormais une voiture, un vélo ou un scooter pendant le temps nécessaire, souvent via une application mobile. Ce modèle a non seulement pour avantage de réduire l’espace de parking nécessaire en ville, mais il encourage aussi une utilisation plus durable des ressources. Ça aussi, c’est la mobilité intelligente. Différentes études révèlent que les voitures particulières ne transportent généralement qu’un nombre restreint de personnes, et qu’elles restent immobiles durant 95% de leur vie. En d’autres termes, seulement 2% de leur capacité de transport est utilisée².

La mobilité intelligente est un thème très vaste, caractérisé par un grand nombre d’acteurs qui opèrent dans différents domaines. Dans un tel contexte, un fonds à gestion active³, géré tant par des experts en investissements que par des spécialistes en technologie, peut faire une grande différence.

Les produits d’investissement sont sujets à risques. Ils peuvent évoluer à la hausse comme à la baisse et l’investisseur peut ne pas récupérer le montant de son investissement. Toute décision d’investissement doit être conforme à votre Financial ID. À cet égard, d’avantage d’informations sur deutschebank.be/financialid.

Les prévisions sont fondées sur des suppositions, évaluations, avis subjectifs, analyses et modèles hypothétiques qui peuvent se révéler erronés. Fourni exclusivement à titre d’illustration. Le présent article et les informations qu’il contient ne constituent pas un conseil en investissement.

¹ Source : mckinsey.com/industries/automotive-and-assembly/our-insights/shared-mobility-where-it-stands-where-its-headed
² Source : Eurostat Passenger Mobility Statistics (2022)
³ Un ‘fonds’ est l’appellation commune pour désigner un organisme de placement collectif (OPC), qui peut exister sous le statut d’OPCVM (UCITS) ou d’OPCA (non-UCITS). Un OPC peut se composer de compartiments. Les fonds sont exposés à des risques. Leur valeur peut évoluer à la hausse comme à la baisse et il est possible que les investisseurs ne récupèrent pas le montant de leur investissement.