Rédigé par
Christophe Blontia
Senior Product Manager
En résumé :
Depuis le début de l’année, les valeurs technologiques se distinguent en bourse. Après un passage à vide au début du printemps, elles ont repris leur progression pour afficher des performances qui dépassent celle de l’ensemble du marché. En Europe, l’indice Stoxx 600 Technology, qui regroupe les plus grands noms du secteur, affiche un gain de plus de 30 % depuis le 1er janvier, alors que l’indice de l’ensemble des grandes capitalisations européennes doit se contenter d’une avancée inférieure à 20 %. La hausse des valeurs technologiques européennes représente aussi l’une des meilleures performances sectorielles – si pas la meilleure – cette année.
Aux États-Unis, le Nasdaq, traditionnellement présenté comme l’indice des valeurs technologiques, limite sa progression annuelle à moins de 20 %. Mais il faut noter que d’autres secteurs sont représentés au sein de cet indice, comme celui de la biotechnologie, par exemple, dont le gain en 2021 est inférieur à 10 %, ce qui réduit la performance de l’ensemble. Si on s’en tient à l’indice Nasdaq Computer, qui regroupe les valeurs du secteur de l’informatique, on constate que la hausse depuis début janvier atteint environ 30 %.
La technologie reste donc l’un des thèmes préférés des investisseurs. Et pour cause : la digitalisation de l’économie n’est pas près de s’essouffler. Que ce soit au sein de l’Union européenne, aux États-Unis ou en Chine, soit sur les trois plus grands marchés au monde, l’accent est placé sur le développement technologique comme vecteur de croissance. La multiplication des capteurs électroniques, le recours de plus en plus fréquent à l’analyse de masses de données informatiques (« big data »), les applications de plus en plus nombreuses de l’intelligence artificielle, qui permet aux ordinateurs d’acquérir des apprentissages pour améliorer leurs performances, ou encore le développement de la 5G, le réseau du futur, ainsi que le nombre croissant d’objets connectés sont les témoins de cette « technologisation » continue.
Pressées par l’urgence de réduire les émissions polluantes, les autorités ont aussi fait le choix de soutenir l’utilisation de biens alimentés à l’électricité, comme la voiture électrique, ce qui devrait contribuer encore davantage à la croissance des entreprises actives dans la technologie.
À long terme, miser sur le secteur technologique semble donc aller de soi, à condition toutefois d’être attentif à une bonne diversification. Car dans le secteur technologique, on trouve des profils d’entreprises très divers. Cela va des géants américains tels qu’Apple ou encore Alphabet, maison-mère de Google, à des sociétés qui produisent des semi-conducteurs, comme le néerlandais ASML Holding ou l’allemand Infineon, en passant par des entreprises spécialisées dans la robotique et d’autres nouvelles technologies, comme le japonais Softbank.
Il faut en effet être attentif à une possible volatilité des actions de certains segments du secteur technologique. On l’a constaté ces derniers mois lors de l’apparition des problèmes de pénurie de composants électroniques. Cette situation, due à la mise sous pression des chaînes d’approvisionnement à cause de la forte reprise économique qui a suivi la récession liée à la crise sanitaire, a privé nombre d’entreprises d’une part des revenus qu’elles espéraient, faute de pouvoir satisfaire la demande. C’est notamment le cas des fabricants d’électronique à destination du grand public1. Mais d’autres sociétés ont tiré parti de la situation grâce à la hausse des prix des puces informatiques, qui a permis d’accroître leurs marges bénéficiaires. Les producteurs de semi-conducteurs continuent à bénéficier de cette situation qui est appelée à se prolonger jusqu’à l’année prochaine.
Attention néanmoins, investir dans la technologie peut comporter évidemment certains risques qu’il s’agit de bien maîtriser :
Mais les valeurs technologiques ont aussi beaucoup d’atouts, comme la solidité des bilans des entreprises du secteur ou encore la capacité de ces dernières à évoluer dans des marchés de niche où la concurrence est faible ou nulle. La technologie mérite donc plus que jamais l’attention de l’investisseur et certainement dans une optique de long terme.