Le secteur technologique propulse les bourses vers de nouveaux sommets

Marchés et investissements - 8 février 2024

Le secteur technologique propulse les bourses vers de nouveaux sommets

Rédigé par David Ghezal - Senior Investment Strategist

En résumé

  • La bonne tenue du secteur technologique a aidé les marchés boursiers à atteindre de nouveaux records malgré l’attentisme des banques centrales.
  • Nous continuons à afficher une préférence pour les marchés d’actions développés par rapport aux marchés émergents.
  • Les obligations d’entreprises Investment Grade restent notre segment favori, avec une préférence pour celles libellées en euros.

De nouveaux sommets pour plusieurs places financières

Après un départ en mode mineur, les marchés d’actions ont globalement bien négocié une entame d’année très riche en actualité. Les données économiques parues de part et d’autre de l’Atlantique, tels que les chiffres de la croissance au 4e trimestre, ont été dans l’ensemble meilleures que prévu. De même, malgré les inévitables déceptions liées à ce genre d’exercice, les résultats trimestriels et les perspectives livrés par la plupart des entreprises cotées ont été de bonne facture. Cela dit, les tensions géopolitiques, au premier rang desquelles les perturbations du transport maritime causées par les attaques des rebelles Houthis en mer Rouge, et les déboires d’une banque régionale US ont donné quelques sueurs froides aux investisseurs. Les marchés ont aussi dû digérer l’attitude prudente de la Réserve fédérale (Fed) et de la BCE par rapport aux baisses de taux lors de leur dernière réunion.

Mais, en fin de compte, l’optimisme l’a emporté et beaucoup de places financières ont atteint de nouveaux sommets, principalement sous l’impulsion du secteur technologique. A Wall Street, l’indice S&P 500 a gagné 1,6% tandis qu’en Europe, l’indice Euro Stoxx 50 (+2,8%) a progressé deux fois plus vite que l’indice Stoxx Europe 600 (+1,4%). De son côté, l’indice MSCI Japan a même bondi de 8,5%. En revanche, les investisseurs ont été moins tendres avec les marchés émergents (indice MSCI EM -4,7%) en raison surtout des difficultés persistantes de la Chine (indice CSI 300 au plus bas depuis 5 ans).

Mouvements limités sur le marché obligataire

Les marchés obligataires ont pour leur part moins brillé, les investisseurs étant contraints de tempérer leurs attentes d’une réduction des taux directeurs dès le 1er trimestre. Les bons du Trésor US et les emprunts d’Etat de la zone euro ont cédé respectivement 0,3% et 0,5%. Du côté du crédit, tant les obligations d’entreprises de qualité (Investment Grade1) que les obligations spéculatives (High Yield2) ont fini proche de l’équilibre. Enfin, sur le marché des changes, le billet vert a tenu la dragée haute aux autres devises, s’appréciant entre autres de 2% contre l’euro.

Préférence confirmée pour les marchés d’actions développés

Nous restons constructifs sur les perspectives des marchés d’actions. Le scénario d’un atterrissage économique en douceur tient la corde, nous tablons sur une croissance des bénéfices d’environ 10% au niveau mondial cette année et les banques centrales devraient amorcer une détente des taux d’intérêt une fois rassurées sur la trajectoire baissière de l’inflation. Cela dit, après le rallye observé ces 3 derniers mois, il ne serait pas étonnant que les marchés prennent le temps de souffler. En outre, un éventuel passage à vide plus important, causé par exemple par une remise en cause des attentes – selon nous excessives – de 5 à 6 baisses de taux d’ici fin 2024 ou par des données économiques plus faibles pourrait offrir des points d’entrée intéressants.

Nous continuons à afficher une préférence pour les marchés d’actions développés par rapport aux marchés émergents. Aux Etats-Unis, nous mettons notamment l’accent sur les secteurs de la technologie et des services de communication qui devraient continuer à tirer la croissance bénéficiaire. En Europe, la conjoncture est certes moins dynamique qu’aux Etats-Unis mais les valorisations sont très attractives, avec une décote inédite du Stoxx Europe 600 par rapport au S&P 500 sur base du ratio cours/bénéfice estimé à 12 mois. Les secteurs financier (rémunération élevée des actionnaires), de la consommation discrétionnaire (marques fortes répondant aux besoins des consommateurs à l’échelle globale) et de l’industrie (incontournables pour faciliter la transition énergétique) comptent parmi nos secteurs préférés. Mis à part l’Inde, nous observons que les valorisations sont convenables en Asie hors Japon – et bon marché en Chine – malgré une croissance bénéficiaire attendue en hausse sensible. Néanmoins, un catalyseur positif de la Chine est requis pour susciter à nouveau davantage l’intérêt des investisseurs.

Les obligations d’entreprises Investment Grade à favoriser

La poursuite escomptée du reflux graduel de l’inflation et la perspective de voir les grandes banques centrales commencer à assouplir leur politique monétaire restrictive courant 2024 devraient constituer un terreau favorable pour les marchés obligataires. Le retour de taux réels (= taux nominaux corrigés par rapport à l’inflation) positifs permet également d’espérer faire mieux que l’inflation.

Par conséquent, le moment reste opportun pour investir sur les marchés obligataires et verrouiller des rendements attrayants. Les périodes de hausses temporaires des rendements et des spreads de crédit (= primes de risque) peuvent également être mises à profit pour renforcer de façon opportuniste la partie obligataire des portefeuilles.

Les obligations d’entreprises Investment Grade restent notre segment favori, avec une préférence pour celles libellées en euros. Elles proposent un supplément de rendement décent par rapport aux emprunts d’Etat de référence, a fortiori pour les émetteurs financiers, les fondamentaux des entreprises restent généralement sains et elles se caractérisent aussi par des taux de défaut historiquement bas.

Dans le contexte actuel, une exposition aux obligations High Yield peut également s’envisager pour profiter des coupons très attractifs disponibles dans ce segment. Cela dit, le rendement plus élevé offert par ces obligations va également de pair avec des risques plus importants. Compte tenu de l’augmentation attendue des taux de défaut pour les émetteurs les plus fragiles, il convient selon nous de privilégier les meilleures notes de crédit (catégorie BB chez Standard & Poor’s) dans ce segment et une diversification élargie est primordiale.

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1 Les obligations 'Investment Grade' sont des obligations provenant d’émetteurs dont la situation financière est considérée comme robuste. Elles ont une notation allant de AAA à BBB- chez Standard & Poor’s, ou une notation équivalente chez Moody’s ou Fitch. Plus la notation est élevée, plus la probabilité que l'investisseur soit remboursé par l’émetteur à l'échéance finale (sauf en cas de faillite) est grande.

2 Les obligations 'Non-Investment Grade' (High Yield) sont des obligations provenant d’émetteurs dont la situation financière est considérée comme beaucoup plus risquée. Elles ont une notation comprise entre BB+ et D chez Standard & Poor’s, ou une notation équivalente chez Moody’s ou Fitch. Comme le risque de défaut de paiement des émetteurs High Yield est sensiblement plus élevé, elles offrent un rendement potentiel plus élevé que les obligations 'Investment Grade'.

3 Le terme « fonds » est l'appellation commune pour les Organismes de Placements Collectifs (OPC). Les OPC sont soit des OPCVM soit des OPCA; ils existent sous la forme d'une société d'investissement (SICAV) ou d'un fonds commun de placement (FCP). Les fonds sont sujets à risques. Ils peuvent évoluer à la hausse comme à la baisse et les investisseurs peuvent ne pas récupérer le montant de leur investissement.

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