- Comme anticipé, la Banque centrale européenne a de nouveau abaissé son taux directeur de 25 points de base.
- La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a laissé la porte ouverte quant à l'évolution future des taux d'intérêt sans exclure une pause en avril.
- Les marchés anticipent désormais une prochaine baisse des taux en juin. L’euro bénéficie également de la montée continue des rendements obligataires.
Que s’est-il passé ?
Comme anticipé par les marchés financiers, la Banque centrale européenne (BCE) a abaissé son taux directeur pour la sixième fois consécutive lors de sa réunion de mars, réduisant ainsi le taux de dépôt de 25 points de base (pb) à 2,50%.
L’enjeu principal était de savoir si la BCE fournirait des indications sur l’évolution future de sa politique monétaire. Récemment, sur le marché des contrats à terme (futures), les anticipations ont été revues à la baisse. Dans son communiqué, la BCE a déclaré : « La politique monétaire deviendra sensiblement moins restrictive, car les baisses de taux rendront l’octroi de nouveaux crédits moins coûteux pour les entreprises et les particuliers, stimulant ainsi la croissance du crédit ». Les investisseurs ont interprété cette mention de « sensiblement moins restrictive » comme un signal que le cycle de baisse des taux pourrait ralentir, voire toucher à sa fin.
Lors de la conférence de presse qui a suivi, la présidente de la BCE, Christine Lagarde, a insisté sur le fait qu’en raison des incertitudes économiques accrues, la BCE ne s’engagerait pas sur des prévisions quant à l’évolution future des taux. Les futures décisions monétaires seraient basées sur les données économiques, réunion après réunion.
Elle a néanmoins évoqué à deux reprises la possibilité d’une pause en avril. Lagarde a également souligné que les plans budgétaires de l’Union européenne (UE) et de l'Allemagne pourraient soutenir la croissance, ce qui pourrait influencer les perspectives d’inflation.
Sur les marchés financiers, ses déclarations ont été perçues comme modérément restrictives. Les marchés anticipent désormais une nouvelle baisse des taux en juin, suivie d’une autre d’ici la fin de l’année, avec une probabilité estimée à environ 80%.
Qu’est-ce que cela signifie pour les investisseurs ?
Avant la réunion de mars, les attentes du marché concernant de nouvelles baisses de taux avaient déjà été modérément réduites sur les marchés de swap depuis le début de cette semaine. La forte hausse des rendements dans la zone euro – notamment sur les échéances à dix ans – et l’accentuation notable de la pente de la courbe des taux, à la suite de l’annonce du projet de « fonds spécial » des partenaires potentiels de coalition en Allemagne, va actuellement à l’encontre du cycle de baisse des taux, qui devrait maintenant toucher à sa fin dans les mois à venir.
L’incertitude entourant la politique commerciale et tarifaire des Etats-Unis continue de rendre les décisions de la BCE plus difficiles. Les déclarations du président américain Donald Trump selon lesquelles les Etats-Unis pourraient, à partir du 2 avril, imposer ou augmenter des droits de douane sur les produits en provenance de la zone euro, constituent un dilemme pour la BCE. D’un côté, les éventuelles contre-mesures de l’UE pourraient accentuer les pressions inflationnistes ; de l’autre, elles risqueraient de ralentir davantage la croissance économique en Europe.
Les réactions des marchés après la réunion de la BCE sont restées limitées, en partie en raison des réévaluations récentes des actifs aux Etats-Unis et en Europe. Les rendements obligataires des pays de la zone euro ont poursuivi leur hausse, notamment sur les échéances longues. L’euro s’est apprécié jusqu’à atteindre EUR/USD = 1,085, son plus haut niveau depuis le 5 novembre, jour des élections américaines.
Toutefois, pour la plupart des investisseurs, la politique monétaire de la BCE ne joue actuellement pas un rôle central. Ce sont plutôt les développements budgétaires de la zone euro et les craintes d’un ralentissement marqué de la conjoncture américaine qui dominent les marchés financiers. La pression haussière sur les rendements des obligations d’Etats européennes pourrait persister, offrant ainsi un soutien supplémentaire à l’euro. Par ailleurs, malgré la hausse des rendements obligataires, les indices boursiers européens restent bien orientés, portés par les perspectives de stimulus budgétaires.
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