- Les techniques agricoles actuelles ont un impact important sur notre planète.
- L’agroécologie peut rendre notre agriculture plus durable.
- Deutsche Bank soutient financièrement cette transition en soutenant l’initiative ‘Farming for Climate’ dont la mission est d’aider les agriculteurs belges à réussir leur transition vers l’agriculture durable.
Pourtant aujourd’hui, les techniques agricoles et d’élevages ont un impact négatif sur notre planète, et la Belgique n’est pas épargnée par ce phénomène. La qualité des sols se dégrade et la biodiversité est menacée. Le défi ? Inverser cette tendance néfaste. Le moyen ? L’agroécologie. Entreprises, particuliers, agriculteurs : tous ont un rôle à jouer. L’ASBL ‘Farming for Climate’ a pour mission de construire des ponts entre ces différents acteurs afin de soutenir la transition agroécologique des agriculteurs de nos régions. Après un premier partenariat fructueux lors duquel cinq exploitations agricoles belges ont reçu un soutien financier, Deutsche Bank va soutenir deux nouveaux projets.
L’agroécologie : des techniques du passé combinées aux nouvelles connaissances et technologies, ensemble vers un meilleur avenir
L’agroécologie est une approche qui intègre l’agriculture dans le système local et qui offre à la nature la possibilité de se régénérer. La transition est urgente : aujourd’hui l’agriculture est à la fois (partiellement) responsable et victime du changement climatique. Saviez-vous que les activités agricoles représentent 24% des émissions de gaz à effet de serre ? Vagues de chaleur, sécheresse, tempêtes de plus en plus violentes : l’agriculture belge est également concernée.
L'agroécologie est une façon de cultiver avec la nature, et non pas contre elle. Contraction des mots ‘agronomie’ et ‘écologie’, elle associe les dimensions écologique, économique et sociale, afin de prendre en compte ces trois piliers du développement durable. De façon concrète, elle va concevoir des systèmes de production qui diminuent la pression sur l’environnement et préservent les ressources naturelles. Elle implique le recours à un ensemble de techniques qui envisagent l’exploitation agricole de manière holistique.
L’agroécologie permet entre autres d’agir sur des éléments essentiels pour un développement durable :
- La restauration de la biodiversité : l’agroécologie encourage, par exemple, la diversité des paysages comme la diversification des cultures, l’allongement des rotations ou encore l’implantation d’infrastructures agroécologiques. Ces dernières sont des habitats semi-naturels qui ne reçoivent ni fertilisants ni pesticides et qui apportent de nombreux bénéfices : protection des sols, de l’eau et de l’air ainsi que la création de biotopes favorables à la survie et à la reproduction de nombreuses espèces. Cette biodiversité retrouvée fournit et maintient les services des écosystèmes indispensables à l’agriculture.
- Une alimentation plus durable : En reliant la recherche scientifique et la pratique agricole à l'action sociale, l'agroécologie fournit une base pour développer les systèmes alimentaires alternatifs du futur. L’agroécologie intervient dans la conception et la gestion de nos systèmes alimentaires afin d'équilibrer l'utilisation des ressources naturelles et la protection de l'environnement avec les besoins de la production, la viabilité économique, la sécurité alimentaire et le bien-être social de toutes et tous. Elle représente ainsi une alternative crédible et répond à une attente de plus en plus grande de la population pour une alimentation saine, éthique, locale et durable.
- Une meilleure gestion de l’eau : En remplaçant (et en limitant fortement) l’utilisation d’engrais chimiques par du compost ou des déchets verts recyclés, les pratiques d’agroécologie réduisent fortement la pollution de l’eau. De plus, les aménagements paysagers, expliqués plus haut, évitent le ruissellement rapide de l’eau. En plus de diminuer les risques d’inondations et de coulées de boue, cette diversité paysagère permet la rétention et le stockage des eaux de pluie dans les terres et améliore la pureté et l’assainissement des eaux de ruissellement.
- La séquestration de plus de carbone : Un sol moins travaillé, et la croissance des végétaux permettent le maintien des matières organiques au sol et donc de séquestrer en moyenne deux tonnes de carbone par hectare par an. Alors que l’agriculture intensive et industrielle émet elle en moyenne une tonne de CO2 par hectare chaque année, la transition vers l’agroécologie crée donc un delta d’émission de trois tonnes de carbone par hectare en moyenne chaque année.
Que fait ‘Farming for Climate’ ?
L’ASBL ‘Farming for Climate’, fondée en 2019, a pour vocation d’être le lien entre les organisations qui construisent un avenir durable et les agriculteurs qui cherchent des moyens de franchir (ou d’accélérer) le pas vers l’agroécologie. Grâce aux montants récoltés auprès des entreprises et des particuliers, l’ASBL apporte aux agriculteurs des moyens supplémentaires pour permettre un changement durable et résilient. Sur le court terme, la transition représente une prise de risque, un investissement et une potentielle perte de rentabilité au début de la transition. Cet investissement est récompensé par la suite grâce à une meilleure qualité de production et moins de frais d’intrants.
‘Farming for Climate’ est une association sans but lucratif. 70% de ses revenus vont directement aux investissements réalisés par les agriculteurs et à la compensation de leurs pertes temporaires, ainsi qu’au soutien et au conseil agronomiques aux agriculteurs en transition agroécologique. Les 30% restants vont à la collecte des données et à la promotion des projets de soutien à la transition à l’agroécologie dans le but d’informer et de convertir toujours plus d’agriculteurs en Belgique.
D’ici 2030, ‘Farming for Climate’ ambitionne de convertir 40.000 ha de terres agricoles belges à la culture agroécologique, avec plus de 1.000 fermes en transition.
De nouveaux projets soutenus par Deutsche Bank
En 2021, 5 projets ont été sélectionnés et sont soutenus dans leur transition par Deutsche Bank pour une durée de 5 ans. Suite à ce premier partenariat fructueux, Deutsche Bank souhaite soutenir encore davantage ‘Farming for Climate’ et distribue actuellement un investissement vert dont une partie de la marge de distribution sera reversée à ‘Farming for Climate’.
Cet apport financier permettra de soutenir deux nouveaux projets :
La ferme du vieux canal de Ronquières (Ronquières – Hainaut)
Cette exploitation agricole transmise de père en fils s’est tournée en 2007 vers la production d'œufs biologiques. Sur un domaine de 70 hectares, Marie et Luc y élèvent leurs poules, avec comme priorité le bien-être animal. Les œufs sont quant à eux vendus en circuit court. Le soutien de Deutsche Bank leur permettra d’investir dans du matériel afin de pouvoir préparer l’ensemble des aliments bio pour leurs poules sur leur site et ainsi atteindre l’autonomie au niveau de la ferme.
La ferme de Heks (Heks – Limbourg)
Dans cette ferme, une partie du cheptel a été convertie en bio (bœuf Angus) et en filière courte en 2017. Environ 40 hectares de terres sont exploités en agriculture biologique pour l’autonomie alimentaire du bétail avec un pâturage rotatif depuis plusieurs années. Les exploitants ont également déjà commencé la diversification paysagère, caractéristique à l’agroécologie. Ils ont ainsi planté de nombreuses haies, créé des bandes herbeuses et florales et des zones sans pâturage pour les oiseaux de plaine et planté des arbres utiles à la consommation humaine, comme des châtaigniers et des noyers. La contribution de Deutsche Bank aidera l’exploitation à la conversion des terres agricoles restantes en production biologique et agroécologique. L'objectif est d'introduire une grande variété de cultures de céréales panifiables, de légumes et de petits fruits en mettant l'accent sur la vente directe au consommateur, autant que possible par le biais d'une boutique à la ferme.
Vous souhaitez contribuer à ces deux projets aux travers de vos investissements ?
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