À chaque seconde que vous consacrez à lire ces lignes, 254 bébés naissent et 131 humains meurent. Quotidiennement, ce sont donc 177.000 bouches à nourrir supplémentaires qui viennent grossir la population mondiale1. Et ce n’est malheureusement pas le seul défi inscrit à notre menu.
Dans les pays densément peuplés tels que la Chine et l’Inde, le niveau de vie moyen augmente. Avec à la clé un accroissement de la consommation et l’adoption de nouvelles habitudes alimentaires. Plus près de chez nous, on observe aussi un accroissement de la demande en produits sains : régimes personnalisés, alimentation biologique, nourriture artisanale, protéines végétales... Sans oublier une demande accrue pour des produits et repas livrés – d’un clic ou d’un swipe – à notre domicile.
La pression est donc totale, tant du côté de la demande que de l’offre. Selon l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture des Nations Unies (FAO), on dénombrait en 1960 deux fois plus de terres cultivables par être humain qu’aujourd’hui2. Autrement dit, là où un lopin de terre devait jadis alimenter 100 personnes, c’est aujourd’hui 200 bouches qu’il doit nourrir. Autre facette du problème, un volume beaucoup trop important de nourriture et d’eau se perd dans la chaîne. Toujours selon les Nations Unies, 17% de la nourriture produite dans le monde n’est pas consommée utilement, mais finit en rebut alimentaire dans un des maillons de la chaîne de production/alimentation3. Citons aussi le changement climatique et les épisodes météorologiques extrêmes, qui induisent un surcroît de pression sur l’agriculture, la pêche et l’eau. La récente guerre en Ukraine nous rappelle en outre la fragilité de notre chaîne alimentaire, comme en témoigne l’explosion du prix du froment, de l’huile végétale et des engrais.
Selon la FAO, la production alimentaire mondiale devra augmenter de 60% à l’horizon 2050 (par rapport à 2005). L’équation est complexe : nous devons à la fois produire plus efficacement, en consommant moins d’eau ET en réduisant l’impact sur le climat. Pour y parvenir, l’innovation – et donc les investissements – est indispensable. La chaîne alimentaire peut être subdivisée, en gros, en 6 secteurs d’investissement :
L’alimentation est un thème important, mais aussi un thème sensible en matière d’investissements. Les spéculateurs ont en effet la capacité d’influencer les prix de matières premières vitales (au demeurant, les sociétés qui spéculent sur le cours des produits agricoles sont exclues de l’univers d’investissement de Deutsche Bank). Heureusement, il est aussi possible d’investir de manière responsable dans l’alimentation. Par exemple via un fonds d’actions thématique4 qui tient compte non seulement des critères ESG (Environnement, Social et Gouvernance), mais qui cherche aussi à avoir un impact concret.
2 septembre 2022
Toute décision d’investissement doit être basée sur le prospectus et sur les informations essentielles de l’investisseur, et être conforme à votre Financial ID.
1. Source : population.un.org/wpp/Download/Standard/MostUsed/ - chiffres 2021
2. Source : fao.org/sustainability/news/detail/en/c/1274219/
3. Source : un.org/en/observances/end-food-waste-day
4. Un ‘fonds’ est l’appellation commune pour désigner un organisme de placement collectif (OPC), qui peut exister sous le statut d’OPCVM (UCITS) ou d’OPCA (non-UCITS). Un OPC peut se composer de compartiments. Les fonds sont exposés à des risques. Leur valeur peut évoluer à la hausse comme à la baisse et il est possible que les investisseurs ne récupèrent pas le montant de leur investissement.