Rédigé par
Christophe Blontia
Senior Product Manager
En résumé :
Quand on évoque les risques pour la planète à l’heure actuelle, ce sont les émissions de gaz à effet de serre qui monopolisent l’attention. S’il est vrai que ce défi environnemental est le plus urgent à ce stade, il ne doit pas occulter un autre enjeu tout aussi important pour les décennies à venir : l’accès à l’eau. Dans le monde, l’utilisation de l’eau augmente d’environ 1% par an, selon les statistiques de l’Unesco1 (Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture). La demande mondiale en eau continuera à grimper, jusqu’à atteindre 20% à 30% de plus que le niveau actuel en 2050.
Cette évolution est liée à la croissance démographique mais aussi au développement socio-économique et à l’évolution des modes de consommation. Dans les pays en développement, l’amélioration progressive du niveau de vie conduit les populations à consommer de plus en plus d’eau, que ce soit pour l’alimentation ou à des fins sanitaires.
Si l’eau recouvre plus de 70% de la surface de la planète, elle est composée en grande partie des mers et océans. L’eau douce représente seulement moins de 3% du volume global2. Mais plus des deux tiers de cette eau douce est stockée dans la glace et les neiges éternelles, si bien que l’eau douce réellement disponible ne représente que moins de 1% de l’ensemble des ressources hydriques de la planète.
En effet, les problèmes liés aux sécheresses, aux inondations et autres phénomènes climatiques extrêmes se multiplient et représentent des risques de plus en plus importants pour la régularité de l’approvisionnement, ce qui requiert des solutions rapides, tant l’accès à l’eau est fondamental. «Le changement climatique, en particulier dans les régions arides et semi-arides qui sont déjà en situation de stress hydrique, peut aggraver la pénurie», souligne l’Unesco.
À titre d’exemple, on peut citer les ruptures d’approvisionnement en eau survenues au Texas l’hiver dernier à cause d’une vague de froid ou encore la pénurie d’eau à Taïwan, due à la pire sécheresse dans cette région d’Asie depuis des dizaines d’années, qui a conduit les autorités locales à couper la distribution d’eau, ce qui a notamment affecté un important pôle de production de semi-conducteurs3.
Les problèmes qui affectent la mise à disposition de l’eau vont nécessiter des investissements importants dans les prochaines années. Cette nécessité d’investir dans le secteur de l’eau devrait bénéficier aux sociétés actives notamment :
La multiplication de nouvelles technologies donne également un nouvel élan au secteur. Des capteurs de plus en plus précis permettent de mesurer les flux et de détecter d’éventuelles déperditions dans le transport de l’eau. Grâce à l’analyse de données, il est aussi possible d’améliorer l’efficience des réseaux de distribution ou d’irrigation et de réduire de cette façon le gaspillage. Des systèmes intelligents rendent également la gestion des infrastructures plus efficace.
Pour parvenir à une utilisation plus rationnelle de l’eau, l’un des grands défis est de réduire la consommation du précieux liquide dans l’agriculture et l’industrie.
Dans ces différents domaines, le besoin de solutions innovantes destinées à réduire la consommation en eau provoque une émulation parmi les sociétés dédiées à ce type de services. Les marchés de celles-ci sont par ailleurs en croissance régulière, compte tenu de l’industrialisation et de l’augmentation des besoins de denrées agricoles.
Une gestion durable de l’eau est aussi un maillon indispensable dans la transition vers une économie plus respectueuse de l’environnement. L’accent placé récemment par les autorités, partout dans le monde, sur la croissance économique verte et le développement durable devrait donc profiter à ce secteur, non seulement à travers les investissements publics mais aussi grâce à des financements à des conditions intéressantes, compte tenu de l’engouement grandissant des investisseurs pour les actifs financiers «ESG» (Environnement, Société, Gouvernance).
En résumé, investir dans le secteur de l’eau, c’est tirer parti des effets de la croissance démographique tout en misant sur les thèmes d’avenir que sont le développement durable et les nouvelles technologies.
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1 Source : https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000367305/PDF/367305fre.pdf.multi
2 Source : https://www.cieau.com/connaitre-leau/les-ressources-en-france-et-dans-le-monde/ou-en-sont-les-ressources-en-eau-dans-le-monde/
3 Source : https://www.bloomberg.com/news/articles/2021-03-31/global-water-crisis-creates-a-new-esg-market-green-insight
4 Source : Rapport mondial des Nations Unis sur la mise en valeur des ressources en eau 2021 (https://fr.unesco.org/water-security/wwap/wwdr)
5 Les instruments financiers structurés, également connus sous la dénomination de Structured Notes, existent sous la forme de "titres de créance avec remboursement total ou partiel du capital". Un instrument financier structuré est un instrument financier d'une durée déterminée, généralement émis par des institutions financières, qui offre un rendement associé à un ou plusieurs actifs sous-jacents (par exemple un taux d'intérêt ou un indice boursier) via des coupons fixes ou variables payés en cours de vie ou à l'échéance du titre. Dans le cas d’un "titre de créance avec droit au remboursement du capital", l'émetteur s'engage à rembourser à l’investisseur 100% du capital souscrit (hors frais) à l'échéance (sauf en cas de faillite ou risque de faillite de l'émetteur). Par contre, dans le cas d'un "titres de créance avec droit partiel au remboursement du capital ", l'émetteur ne s'engage pas à rembourser à l’échéance à l’investisseur 100% du capital souscrit (hors frais). Il existe également des "titres de créance sans droit au remboursement du capital".
6 Le terme "fonds" est l'appellation commune pour les Organismes de Placements Collectifs (OPC). Les OPC sont soit des OPCVM soit des OPCA; ils existent sous la forme d'une société d'investissement (SICAV) ou d'un fonds commun de placement (FCP). Les fonds sont sujets à risques. Ils peuvent évoluer à la hausse comme à la baisse et les investisseurs peuvent ne pas récupérer le montant de leur investissement.