Durant les 4 secondes que vous mettrez à lire cette phrase, 27.780 cyberattaques auront été perpétrées. Soit 7.000 par seconde, 24 heures par jour, 365 jours par an. La bonne nouvelle ? Cette cybercriminalité recèle des opportunités d'investissement.
Il y a 20 ans, il était possible de vivre sans internet. Aujourd'hui, c'est inimaginable. On se réunit en visioconférence, on effectue nos opérations bancaires via une app, on stocke nos photos dans le cloud et on règle la température dans notre living via notre smartphone. Cette connectivité digitale nous facilite la vie, mais elle nous expose aussi à des périls. Dans notre vie privée, mais aussi professionnelle. Si l'on en croit un rapport publié par Microsoft, quelque 600 millions de cyberattaques ont lieu tous les jours1.
Il n'est donc pas étonnant que les cyberincidents figurent pour la troisième année consécutive en tête de l'Allianz Risk Barometer 20252. Les dommages potentiels ne sont pas seulement financiers, mais aussi réputationnels ou juridiques, sans parler des disruptions de production ou de la sécurité nationale.
Transports, grande distribution…
Hôpitaux, épuration des eaux, services publics, aciéries, production automobile, chemins de fer… la cybercriminalité frappe tous les secteurs. En mai, une cyberattaque a coûté la bagatelle de 300 millions de livres à l'enseigne britannique M&S, soit près du tiers de ses bénéfices annuels. Elle a contraint l'entreprise à revenir au papier et au crayon pour sa gestion des stocks, pour cause de paralysie totale de ses systèmes informatiques.
Cinq lignes de défense
1. Protection du périmètre
Pare-feu, détection de la menace et contrôle d'accès
2. Protection du réseau
Protection des flux internes de données
3. Protection 'endpoint'
Protection des appareils : ordinateurs portables, smartphones, capteurs
4. Protection des applications
Protection des applications et de leur code
5. Protection des données
Cryptage, contrôle d'accès et détection des accès non autorisés
La cybercriminalité progresse. La cybersécurité aussi.
Alors que les menaces se multiplient, le secteur de la cybersécurité est plus florissant que jamais. D'après McKinsey, quelque 200 milliards de dollars ont été dépensés en 2024 en produits et services de protection des réseaux digitaux3. Un montant qui augmente d'année en année. Et une progression qui n'est pas près de s'arrêter, si l'on en croit un bureau-conseil qui prédit une croissance annuelle de plus de 12% dans les prochaines années.
Plusieurs tendances de fond alimentent cette croissance :
- La digitalisation et la connectivité - Nos vies sont de plus en plus 'connectées'. Les appareils intelligents à domicile, l'assistance à la conduite automobile, les services cloud et les réseaux mobiles rendent ces interactions omniprésentes. Pas moins de 20 milliards d'appareils sont déjà connectés à internet, et ce chiffre ne cesse d'augmenter4. Or, chacun de ces appareils – de la simple imprimante au robot le plus sophistiqué - peut être utilisé comme point d'accès par les cybercriminels.
- Les tensions géopolitiques – Les tensions entre pays se concentrent de plus en plus dans la cybersphère. En Belgique, le site du SPF Économie et, ironiquement, celui du Centre pour la Cybersécurité ont été paralysés l'année dernière, probablement par un groupuscule russe. Les attaques et l'espionnage sont monnaie courante et érigent la cybersécurité au rang de priorité stratégique pour les nations et les entreprises. Cette nouvelle guerre digitale va plus loin que la désactivation d'un site internet et cible désormais les infrastructures critiques et la propriété intellectuelle.
- L'essor de nouvelles technologies – L'intelligence artificielle (IA) et l'automatisation changent la donne. Les cybercriminels utilisent d'une part l'IA pour concevoir des attaques encore plus pernicieuses, comme le deepfake-phishing ou le ransomware automatisé. D'autre part, les collaborateurs des entreprises bénéficient plus souvent de formations complémentaires pour prévenir les menaces complexes.
- La réglementation et la conformité – Les autorités publiques édictent des règles de plus en plus strictes, telles que les lois sur le respect de la vie privée et les directives qui obligent les organisations à signaler leurs vulnérabilités et à mettre en place des protections fiables. Ces directives contraignent les organisations (institutions financières, entreprises d'utilité publique, etc.) à investir annuellement des millions d'euros dans leur cybersécurité.
Bien que le mélange de numérisation, de géopolitique, de révolution technologique et de réglementation crée une demande constante et structurelle en matière de cybersécurité, ce thème n’évolue évidemment pas en ligne droite à la hausse sur la bourse, des pertes sont possibles et le potentiel peut passer à côté d’autres opportunités en se concentrant uniquement sur ce thème.
Les produits d'investissements sont sujets à risques. Ils peuvent évoluer à la hausse comme à la baisse et vous pouvez ne pas récupérer le montant de votre investissement. Toute décision d’investissement doit être conforme à votre Financial ID (profil d’investisseur). Plus d’infos sur deutschebank.be/financialid.
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1 source : news.microsoft.com/en-cee/2024/11/29/microsoft-digital-defense-report-600-million-cyberattacks-per-day-around-the-globe/
2 source : commercial.allianz.com/content/dam/onemarketing/commercial/commercial/reports/Allianz-Risk-Barometer-2025.pdf
3 source : mckinsey.com/capabilities/risk-and-resilience/our-insights/the-cybersecurity-providers-next-opportunity-making-ai-safer
4 source : iot-analytics.com/number-connected-iot-devices/
5 Le terme “fonds“ est l’appellation commune pour un Organisme de Placement Collectif (OPC), qui peut exister sous le statut d'OPCVM (UCITS) ou d'OPCA (non–UCITS), et prendre diverses formes juridiques (SICAV , FCP, etc). Un OPC peut comporter des compartiments. Les fonds sont sujets à risques. Ils peuvent évoluer à la hausse comme à la baisse et les investisseurs peuvent ne pas récupérer le montant de leur investissement.