Rédigé par
Knut Huys
Senior Fund of Funds Manager
En 1997, moins de 2% de l’humanité avait accès à internet via un ordinateur. Vingt-cinq ans plus tard, 67% des habitants de la planète surfent depuis leur smartphone1. Aujourd’hui, outre les myriades d’ordinateurs, tablettes et smartphones, plus de 12 milliards d’autres appareils sont connectés au web2. Le déploiement de la 5G ne fera qu’accentuer cette évolution.
Le ‘digital’ n’est pas seulement devenu la norme, c’est désormais un maillon crucial de notre vie. Notre quotidien est désormais presque totalement régi par les infrastructures numériques. Sans ordinateurs, plus d’eau du robinet, par exemple, car les pompes de votre distributeur d’eau sont elles aussi régulées digitalement.
Un étranger qui active votre aspirateur-robot ? Un pirate informatique qui profite de votre compte Netflix ? Un escroc qui vous incite via WhatsApp à cliquer sur un lien-piège ? Sans doute avez-vous déjà été la cible – consciente ou inconsciente – de cybercriminels. Parfois, ces tentatives ne se limitent malheureusement pas à des incidents isolés. Citons par exemple le hacking du Colonial Pipeline aux États-Unis l’année dernière. Plusieurs milliers de kilomètres de pipelines ont été mis à l’arrêt, avec pour conséquences de priver les Américains de carburant à la pompe, et une augmentation en flèche du prix de l’énergie. Désormais, il ne se passe pas un jour sans qu’une grande entreprise ou une instance publique soit victime d’une piraterie informatique. Le cyberterrorisme est désormais une des armes de la guerre moderne. La preuve par le conflit en Ukraine, qui ne se joue plus seulement sur le champ de bataille classique, mais aussi via la toile.
Le coût économique de la cybercriminalité ne se limite pas au sabotage des infrastructures, à la paralysie des chaînes de production ou au pillage de comptes bancaires. Suite au vol de données, des informations sensibles – pour les particuliers ou les entreprises – peuvent être exposées librement dans la nature. Ces subtilisations d’informations sont généralement découvertes avec beaucoup de retard. En 2020, il a fallu aux entreprises 207 jours (!) en moyenne pour remarquer le vol de données dont elles avaient été victimes3. L’impact réputationnel peut également être considérable, et déboucher sur une perte substantielle de clients et/ou d’investisseurs. Rien de plus normal, dès lors, que les entreprises considèrent aujourd’hui ces dangers comme un des plus grands périls qui menacent leurs activités4.
Selon toute vraisemblance, la prochaine pandémie planétaire sera digitale. L’investissement dans la cybersécurité n’est dès lors plus une option, mais un must. En cas de pandémie, l’attaque est souvent la meilleure défense. Les pouvoirs publics, les entreprises et les particuliers investissent plus que jamais dans la cybersécurité, qui est le vaccin par excellence contre la piraterie informatique. Les entreprises ne peuvent plus se permettre de ne pas investir dans ce domaine, notamment parce que les États (et les compagnies d’assurances) exigent que les données soient protégées. Selon des projections5, le marché de la cybersécurité devrait grandir de 10 à 12% par an dans les prochaines années. Voilà pourquoi la cybersécurité est un thème d’investissement attrayant.
Toute décision d’investissement doit être basée sur le prospectus et sur les informations essentielles de l’investisseur, et être conforme à votre Financial ID.
Vous souhaitez investir dans la cybersécurité ?
1. Source : gsma.com – census.gov/popclock/ – idc.com
2. Source : iot-analytics.com/number-connected-iot-devices/
3. Source : varonis.com/blog/cybersecurity-statistics
4. Source : agcs.allianz.com/news-and-insights/reports/allianz-risk-barometer.html
5. Source : www.businesswire.com/news/home/20201119005835/ en/Global-Cyber-Security-Market-2020-to-2030---by-Component- Security-Type-Deployment-Enterprise-Use-Case-and-Industry--- ResearchAndMarkets.com