Pendant de longues années, les taux faibles (voire négatifs) ont contribué à la stabilité de l’économie. En revanche, pour les investisseurs défensifs, désireux de voir leurs bons de caisse et obligations de qualité générer un revenu régulier, cette période n’est pas à marquer d’une pierre blanche.
Malgré la décision de la Banque centrale européenne de sortir progressivement les taux de leur hibernation, les taux d’intérêt devraient rester à un niveau historiquement bas pendant encore un certain temps. Si la forte inflation semble faire monter la tension artérielle des décideurs de Francfort, personne n’oserait toutefois parier un centime d’euro sur un retour aux généreux taux de jadis.
Avec une inflation supérieure à 9% en juillet et un taux d'intérêt de 0% dans la zone euro, il est évident que votre pouvoir d'achat fond comme neige au soleil1. Pour tenter de le préserver, vous devez prendre davantage de risques. Et donc accroître votre exposition aux actions (à dividende) et/ou opter pour des placements plus risqués en obligations.
Ces options peuvent se révéler inconfortables, car les marchés évoluent très rapidement. En tant qu’investisseur particulier, il est non seulement risqué d’acheter soi-même des actions à dividende et des obligations, mais ces opérations sont également onéreuses et fastidieuses.
Êtes-vous donc irrémédiablement pris en tenaille ? Pas tout à fait. Vous pouvez en effet opter pour un fonds d'investissement2, une solution par laquelle vous confiez ce travail à un gestionnaire professionnel. Ce professionnel applique à votre portefeuille une stratégie visant à générer un dividende régulier. Certains de ces fonds recourent en outre à des mécanismes qui s’efforcent de limiter le risque baissier, afin de restreindre la volatilité de votre portefeuille.
Un fonds à gestion active composé tant d’obligations (souveraines et d’entreprises) que d’actions de sociétés appliquant une politique de dividende peut donc vous offrir une solution simple et abordable (pour autant que votre profil d’investisseur le permette). Pour sélectionner les actions qui composent ce fonds, le gestionnaire tient compte de la stabilité et de la prévisibilité des flux de caisse des entreprises, de la qualité de leur bilan, de leur endettement et d’autres paramètres liés au dividende. Le portefeuille est majoritairement composé d’actions à dividende de secteurs défensifs, tels que la santé, les services d’utilité publique, les biens de grande consommation et les assurances. Ces actifs se présentent sous la forme d’actions individuelles ou d’investissements dans d’autres fonds ou trackers3, une approche qui permet de comprimer les coûts et de diversifier le portefeuille du fonds.
De tels fonds investissent en actions, mais aussi en obligations. Pour ce faire, les gestionnaires s’intéressent à tout l’éventail des obligations (régions, ratings et devises), en fonction des opportunités et de l’évolution des taux. Les autres classes d’actifs ne sont pas exclues, au contraire. Citons notamment les options, l’immobilier coté en bourse, ainsi que les investissements dans des infrastructures, que les investisseurs particuliers connaissent peut-être moins bien, mais qui peuvent aussi générer des revenus.
Pour être couronnée de succès, une stratégie doit être suffisamment robuste pour résister aux tempêtes, mais aussi assez réactive pour surfer sur les vagues lorsque les marchés sont porteurs. La stratégie ‘Cœur-Satellites’ possède ces qualités, en combinant robustesse à flexibilité.
Pour les investisseurs en quête d’un revenu plus régulier, le cœur de portefeuille peut se composer d’un robuste mix d’actifs, tels qu’actions à dividende, obligations et autres. Pour profiter d’une telle stratégie, il est possible d’investir dans une solution telle qu’un fonds à gestion active.
Les satellites sont généralement plus risqués et davantage axés sur la croissance que sur le versement d’un revenu. Citons ici les investissements thématiques tels que la mobilité intelligente et la sécurité.
29 juillet 2022
1. Sources (consultées le 10 août 2022) : https://stat.nbb.be/ et https://www.ecb.europa.eu/
2. Un ‘fonds’ est l’appellation commune pour désigner un organisme de placement collectif (OPC), qui peut exister sous le statut d’OPCVM (UCITS) ou d’OPCA (non-UCITS). Un OPC peut se composer de compartiments. Les fonds sont exposés à des risques. Leur valeur peut évoluer à la hausse comme à la baisse et il est possible que les investisseurs ne récupèrent pas le montant de leur investissement.
3. Un tracker, aussi appelé ETF (Exchange Traded Fund) est un fonds coté sur un marché boursier, ce qui permet de l’acheter et de le vendre tout au long de la séance boursière, comme un titre