À l’instar de nombreux autres pays, l’Inde est confrontée à un immense problème de congestion automobile. En raison de la croissance démographique et de la progression du bien-être, le parc automobile a explosé au cours de la dernière décennie. Rien qu’à Delhi, on compte aujourd’hui 3 millions d’autos et 9 millions de rickshaws motorisés. Au point que les embouteillages de la métropole lui coûtent 12%1 de son PIB2 (perte de temps, carburant...). Oui, vous lisez bien : douze pour cent. Or, de multiples projets ont été menés à bien en Inde au cours des 10 dernières années. Comme de nouvelles lignes de métro (200 km, rien qu’à Delhi) et de nouveaux modèles d’entreprise, inspirés par l’économie partagée et par les technologies disruptives.
Tout comme l’Inde, les autres pays sont le théâtre de petites et de grandes (r)évolutions dans la mobilité. Sur les pistes cyclables, nous sommes dépassés par les vélos électriques. Dans les rues, les skateboards électriques slaloment à travers le trafic. Et peut-être une voiture partagée est-elle garée devant votre porte. L’exemple de Delhi – et de toutes les autres grandes villes du monde – révèle que la conversion vers la mobilité intelligente (moins de pollution, de stress et de coûts) est en marche, mais que le chemin est encore long. Le changement n’est cependant pas une option. C’est un must. Outre la problématique démographique et urbanistique, le défi climatique doit être relevé. À l’heure actuelle, les diverses formes de transport et de mobilité sont encore responsables de 16,2% des émissions mondiales de CO23. La mobilité intelligente peut faire partie de la solution.
L’électrification est un des piliers de la transition vers la mobilité intelligente. Les auteurs de science-fiction ont toujours prédit que les véhicules électriques remplaceraient un jour les voitures traditionnelles. Ce jour est arrivé. Aujourd’hui, en Europe, la voiture familiale la moins chère est électrique (sur la base du ‘total cost of ownership’)4. Mais le grand virage vers l’électrique doit encore se produire. Pour l’instant, 1% seulement de tous les véhicules de la planète sont électriques5. Quelles que soient les considérations – climatiques et géopolitiques – l’électrification est potentiellement la seule porte de sortie du monde fossile.
L’électrification est cruciale, mais ce n’est pas la seule solution. De nouveaux modèles d’entreprise et des services à la demande tels que Lyft et Uber par exemple, les voitures/vélos/trottinettes partagés et les abonnements de mobilité flexibles sont tout aussi essentiels. Les villes, de leur côté, doivent adapter leurs infrastructures aux exigences de l’ère du transport moderne et à la gestion des flux de trafic. Bref, la conversion vers la mobilité intelligente ne passe pas par une seule solution, mais par un ensemble de produits, de projets et de services.
Le changement requiert des investissements. Des investissements d’autant plus substantiels que la mutation à réaliser est radicale. Un tel contexte est source d’opportunités pour les investisseurs désireux de miser sur la mobilité de demain. Aussi séduisant que soit ce thème, il reste toutefois essentiel de diversifier ses investissements et de répartir les risques entre différents sous-secteurs :
La mobilité intelligente est une vaste thématique, composée de multiples acteurs opérant sur plusieurs fronts. Face à une telle diversité, un fonds à gestion active7, géré tant par des experts en technologie que par des spécialistes de l’investissement, peut faire une grande différence.
24 juin 2022
1 Source : https://www.financialexpress.com/economy/traffic-jam-in-4-metros-costs-more-than-entire-rail-budget-this-city-has-worst-peak-hour-congestion/1146356/
2 Produit intérieur brut = la valeur totale de tous les biens et services produits par une entreprise au cours d’une année.
3 Source : ourworldindata.org/ghg-emissions-by-sector
4 Dacia Spring Electric
5 Source : https://www.iea.org/reports/global-ev-outlook-2021
6 Contraction de ‘information’ et ‘entertainment’.
7 Un ‘fonds’ est l’appellation commune pour désigner un organisme de placement collectif (OPC), qui peut exister sous le statut d’OPCVM (UCITS) ou d’OPCA (nonUCITS). Un OPC peut se composer de compartiments. Les fonds sont exposés à des risques. Leur valeur peut évoluer à la hausse comme à la baisse et il est possible que les investisseurs ne récupèrent pas le montant de leur investissement.