- Le sommet de l’APEC 2025 en Corée du Sud a entraîné une vague de nouveaux accords commerciaux entre les États-Unis et plusieurs pays d’Asie et d’Amérique latine.
- Ces accords stimulent la confiance des investisseurs, et ce dans différentes régions et divers secteurs tels que la technologie, l’énergie et les matières premières.
- Cependant, la volatilité1 des marchés pourrait augmenter si les conflits commerciaux refont surface.
Avec 21 États membres, représentant 60% du PIB mondial et près de la moitié du commerce mondial, l’APEC2 est un forum particulièrement influent. Le sommet de l’APEC 2025 en Corée du Sud a entraîné une vague de nouveaux accords commerciaux entre les États-Unis et plusieurs pays d’Asie et d’Amérique latine. Bien que ces accords inspirent un certain optimisme, des faiblesses subsistent néanmoins.
Aperçu des différentes régions
Corée du Sud
La Corée du Sud investit 350 milliards de dollars aux États-Unis, répartis sur plusieurs années et principalement axés sur la coopération dans la construction navale. En échange, les États-Unis abaissent les droits d’importation sur les voitures et les pièces détachées sud-coréennes de 25% à 15%. Cet accord est, sur le papier, une bonne nouvelle pour la bourse sud-coréenne, mais des inquiétudes subsistent concernant la fuite des capitaux et la valeur de la monnaie. Afin de limiter les risques, la Corée du Sud a partiellement garanti le montant de l’investissement, tout en le rendant en partie dépendant des bénéfices du secteur de la construction navale.
Japon
Le Japon a annoncé un plan d’investissement de 550 milliards de dollars aux États-Unis, avec un accent sur l’énergie, l’intelligence artificielle (IA) et les minéraux critiques. Ce plan inclut le financement des infrastructures et de la production américaines, mais cela signifie que le Japon supporte une grande partie des coûts et perd partiellement le contrôle sur les choix de projets. L’exportation de réacteurs nucléaires et de terres rares vers les États-Unis a entraîné une hausse des actions dans ces secteurs. Les États-Unis se sont engagés à ne pas imposer de droits de douane supplémentaires sur les voitures et l’électronique japonaises, renforçant ainsi la sécurité des exportations dans ces secteurs. Les analystes s’attendent à un yen plus fort et à de possibles hausses de taux d’intérêt de la Banque du Japon, ce qui pourrait soutenir davantage le marché boursier japonais.
Pays de l’ASEAN
Au sein de l’ASEAN, la Malaisie et le Cambodge ont conclu des accords pour réduire ou supprimer leurs droits de douane sur les produits américains, tout en s’engageant à investir aux États-Unis. Le Vietnam et la Thaïlande travaillent à des accords-cadres de coopération dans les chaînes d’approvisionnement et les minéraux critiques. La région mise sur le commerce numérique et la résilience des chaînes d’approvisionnement, mais reste sensible aux changements de politique américaine. Les accords offrent des avantages aux secteurs exportateurs, mais les droits de douane encore relativement élevés rendent la région vulnérable aux futures évolutions. À court terme, des secteurs tels que l’agriculture, l’énergie et les terres rares en bénéficient, mais des réformes structurelles demeurent nécessaires.
Chine
Les États-Unis et la Chine ont convenu d’une sorte de trêve dans leur guerre tarifaire, d’une durée d’un an. Les États-Unis abaissent les droits de douane liés au fentanyl et suspendent les contrôles à l’exportation sur les semi-conducteurs, tandis que la Chine lève ses restrictions à l’exportation sur les terres rares et augmente ses achats de produits agricoles américains. Cela apporte une stabilité temporaire et un regain de confiance chez les investisseurs, notamment dans le secteur technologique et la transition durable. Toutefois, les tensions sous-jacentes persistent et la situation peut rapidement évoluer. Le gouvernement chinois souligne son engagement en faveur d’une intégration régionale ouverte et inclusive ainsi que de l’innovation technologique.
Amérique latine
La nouvelle la plus marquante d’Amérique latine a été l’ouverture du Chancay Megaport au Pérou, financé par la Chine. Ce port réduit considérablement la route commerciale entre l’Amérique du Sud et la Chine et positionne le Pérou comme un pôle stratégique pour le commerce Asie-Pacifique. La Chine a promis un financement supplémentaire pour les infrastructures, stimulant de nouveaux flux d’investissement et la croissance des exportations. Des secteurs tels que la logistique, l’exploitation minière et la technologie peuvent en tirer parti.
Moyen-Orient
Bien que le Moyen-Orient n’ait pas eu de représentation directe au sein de l’APEC, les Émirats arabes unis (EAU) étaient présents en tant qu’invité d’honneur. Les EAU ont mis en avant leur rôle dans la durabilité, les énergies renouvelables et la transformation numérique. Le sommet a souligné l’intégration croissante entre le Moyen-Orient et la région Asie-Pacifique, notamment dans les domaines de l’énergie et de la technologie.
Impact sur les marchés financiers
Les accords commerciaux issus du sommet de l’APEC apportent un net regain de confiance dans les secteurs exportateurs tels que l’agriculture, l’énergie et les terres rares. Toutefois, les droits de douane demeurent relativement élevés (19 à 20%), rendant les pays vulnérables face à d’éventuelles modifications de la politique américaine. La volatilité des marchés pourrait augmenter si les conflits commerciaux refont surface.
Les entreprises technologiques en Chine, à Taïwan et en Corée du Sud profitent de la vague actuelle d’IA et offrent des opportunités attractives pour les investisseurs à long terme. Les actions japonaises deviennent également plus intéressantes grâce à un climat d’exportation plus stable et à d’éventuelles mesures de relance. L’Amérique latine peut, de son côté, bénéficier de nouveaux flux d’investissement et de la croissance des exportations, notamment dans la logistique et les matières premières. Les EAU et d’autres pays du Moyen-Orient renforcent leur position dans les énergies durables et la transformation numérique, stimulant davantage l’intégration avec la région Asie-Pacifique.
Conclusion
Le sommet de l’APEC 2025 a conduit à une série d’accords commerciaux qui améliorent les perspectives économiques de la région à court terme. Toutefois, les tensions géopolitiques et la fragilité de certains accords représentent un risque à long terme. Les secteurs de la technologie, de la croissance durable et de la résilience des chaînes d’approvisionnement sont à surveiller de près par les investisseurs.
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1 La volatilité fait référence à la mesure et à la rapidité avec lesquelles le prix d’une action, d’une obligation, d’un fonds ou d’un indice, par exemple, évolue au fil du temps.
2 Coopération économique Asie-Pacifique
3 Le terme “fonds “ est l’appellation commune pour un Organisme de Placement collectif (OPC), qui peut exister sous le statut d'OPCVM (UCITS) ou d'OPCA (non–UCITS), et prendre diverses formes juridiques (SICAV, FCP etc). Un OPC peut comporter des compartiments. Les fonds sont sujets à risques. Ils peuvent évoluer à la hausse comme à la baisse et les investisseurs peuvent ne pas récupérer le montant de leur investissement.