Investissements

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Pourquoi investir dans les soins de santé ?

Pourquoi investir dans les soins de santé ?

03 décembre 2020 - Lu en 4 min

Rédigé par

Knut Huys
Senior Fund of Funds Manager

En résumé
  • Vieillissement de la population, croissance démographique, recherche de bien-être individuel, augmentation des dépenses de santé… Toutes ces tendances contribuent à faire de la santé un thème d’investissement intéressant.
  • Traditionnellement, le secteur de la santé fait preuve de résilience en période de haute volatilité. C’est aussi le secteur le moins sensible à la conjoncture.

Vous êtes né en Belgique en 1950 ? À l’époque, votre espérance de vie était à peine de 66 ans. Votre petit-enfant naît en 2020 ? Il peut espérer vivre en très bonne santé jusqu’à 82 ans au moins. Ces chiffres sont impressionnants, d’autant que la tendance s’accélère. En deux décennies, l’espérance de vie en Belgique s’est allongée de 4,3 ans. Et même de 6 ans dans le monde. Au niveau démographique, nous nous trouvons donc au beau milieu d'un saut quantique.

À votre santé

L’espérance de vie est la résultante de multiples facteurs : l’hérédité, l’alimentation, le stress, l’engagement social, l’état d’esprit, l’activité physique, le sommeil… Avec toujours, à la base, une bonne santé mentale et physique. Sans les remarquables progrès réalisés dans les soins de santé au cours des dernières décennies, ce fondement n’existerait pas. Sans médicaments, sans innovations médicales et sans recherche scientifique, jamais nous n’aurions réalisé les avancées dont nous bénéficions aujourd'hui en matière de santé.

Mais toutes les médailles ont un revers. Dans le cas de la santé, c’est son prix. Le coût-santé généré par chacun est considérable : la pose d’une hanche artificielle, l’ostéopathe qui vous soulage de vos maux de dos, les anti-inflammatoires obtenus en pharmacie… En Europe, quelque 9,8% du PIB sont consacrés en moyenne à la santé (10,3% en Belgique). Aux États-Unis, cette proportion serait même de 17%, selon la Banque Mondiale.

Dépenses en hausse

Avant la crise du corona, les dépenses de santé dans le monde augmentaient à un rythme supérieur à la croissance économique globale. À l’avenir, cette tendance ne cessera de s’accentuer. Pour les seuls pays de l’OCDE, on prévoit une augmentation de la part consacrée aux soins de santé de 8,8 à 10,2% du PIB à l’horizon 2030. Cette croissance a de multiples causes :

  • Le vieillissement de la population : nous vivons de plus en plus vieux. Or, selon les Nations Unies, les plus de 65 ans consacrent trois fois plus d’argent à leur santé.
  • La croissance démographique : de 7,8 à 9,7 milliards d’humains sur terre en 2050. Et donc davantage d’êtres humains qui souhaitent vivre en bonne santé.
  • L’importance croissante accordée à la santé et au bien-être : citons diverses tendances telles que les traceurs d’activité, le self-testing, les examens médicaux complets, les boissons-santé, etc. Indépendamment de la tranche d’âge, les dépenses de santé augmentent.
  • L’essor de la classe moyenne dans les pays émergents : en Chine, les dépenses de santé ne se situent actuellement qu’à 5% du PIB. Et en Inde à peine à 3,7%. Des pourcentages qui ne cesseront d’augmenter avec le souhait de vivre mieux.
  • Les développements technologiques et les investissements dans le secteur de la santé : citons la télémédecine, la chirurgie robotisée, l’autoanalyse (comme la mesure de la glycémie au moyen d’un scanner plutôt que par piqûre dans le doigt), etc.

Comment investir dans ce secteur ?

L’intérêt croissant porté à la santé et l’augmentation des dépenses dans ce secteur offrent des opportunités aux investisseurs qui souhaitent bénéficier de cette tendance robuste à long terme. Le secteur de la santé fait preuve de résilience en période de haute volatilité. C’est aussi le secteur le moins sensible à la conjoncture. Que l’économie tourne au ralenti ou à plein régime, les soins de santé n’attendent pas. L’investissement dans la santé peut se faire de diverses manières :

  • Dans les prestataires de soins et de services, tels que laboratoires, hôpitaux et centres de santé. Mais aussi dans les fournisseurs de solutions digitales et autres services de support aux institutions de santé.
  • Dans les sociétés pharmaceutiques actives dans la recherche, le développement et/ou la production de médicaments.
  • Dans la biotechnologie, à savoir l’application des nouvelles technologies au secteur biologique, dans le but de concevoir des médicaments ou méthodes de lutte contre les pathologies. La biotechnologie s’intéresse de plus en plus au génie génétique (ADN).
  • Dans les appareils et accessoires médicaux, à savoir les producteurs et distributeurs de matériel médical (radiologie, médecine d’urgence, chirurgie, etc.).

Si cette solution cadre avec votre profil d’investisseur, vous pouvez opter pour un portefeuille d’actions à gestion active1 ou un produit structure2.

Un fonds d’actions se présente sous la forme d’un panier d’actions composé et géré par une équipe d’experts en investissements. Le rendement potentiel de cette solution est supérieur à celui d’un produit structuré, mais le capital investi n’est pas protégé.

Un produit structuré est une forme d’investissement qui garantit le capital investi, mais dont le rendement n’est pas connu au préalable. À la fin de la durée prédéterminée, vous récupérez le capital investi (remboursement minimum à un pourcentage prédéfini (90% ou davantage), sauf en cas de faillite de l’émetteur ou du garant). L’éventuel coupon régulier et la plus-value potentielle à l’échéance dépendent de l’évolution des actifs sous-jacents.

Entre 2000 et 2017, les dépenses mondiales en soins de santé ont augmenté annuellement de 3,9%, alors que la croissance économique était de 3%.

  • Dans les pays à hauts revenus : +3,5% par an
  • Dans les pays à moyens revenus : +6,3% par an
  • Dans les pays à faibles revenus : +7,8% par an
  • Les soins de santé sont financés à raison de 60% par les pouvoirs publics et de 40% par les consommateurs.
  • Dans les pays à faibles revenus, les dépenses en soins de santé sont de 41 USD par an et par habitant. Dans les pays à hauts revenus, ces dépenses atteignent 2.937 USD.

1 Le concept de “fonds“ est l’appellation commune pour un organisme de placement collectif (OPC), qui peut exister sous le statut d’OPCVM (UCITS) ou d’OPCA (non-UCITS). Un OPC peut se composer de compartiments. Les fonds sont exposés à des risques. Leur valeur peut évoluer à la hausse comme à la baisse et il est possible que les investisseurs ne récupèrent pas le montant de leur investissement.

2 Les instruments financiers structurés, également connus sous la dénomination de Structured Notes, existent sous la forme des « titres de dette structurés » ou d’ « instruments dérivés ». Un instrument financier structuré est un instrument financier d'une durée déterminée, généralement émis par des institutions financières, qui offre un rendement associé à un ou plusieurs actifs sous-jacents (par exemple un taux d'intérêt ou un indice boursier) via des coupons fixes ou variables payés en cours de vie ou à l'échéance du titre. Dans le cas de titres de dette structurés, l'émetteur s'engage à rembourser à l’investisseur 100% du capital souscrit (hors frais) à l'échéance (sauf en cas de faillite ou risque de faillite de l'émetteur). Par contre, dans le cas d'un "instrument dérivé", l'émetteur d'un Structured Note ne s'engage pas à rembourser à l’échéance à l’investisseur 100% du capital souscrit (hors frais).

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