En 2021, Deutsche Bank avait mené une enquête largement diffusée sur les attitudes de nos clients en matière d'investissements ESG. Dans la nouvelle enquête menée en 2022, nous examinons comment les opinions et les convictions de nos clients ont évolué au cours de l'année écoulée. Nous explorons également de manière plus approfondie des questions telles que la biodiversité, les solutions basées sur la nature et le rôle des institutions financières. Après une année où la croissance continue des investissements ESG s'est accompagnée d'un certain nombre de vents contraires, une telle réévaluation semble particulièrement pertinente.
1. Les investisseurs confirment leur engagement envers l'ESG.
Quelque 78% de nos investisseurs sont plutôt ou tout à fait d'accord, dans l'enquête menée cette année, pour dire que leurs investissements devraient avoir un impact positif sur le monde, soit une légère augmentation par rapport aux 75% de l'année dernière.
2. Les questions environnementales restent la priorité numéro un.
Dans toutes les catégories d'âge des répondants à l'enquête, tant chez les hommes que chez les femmes, le "E" est considéré comme le pilier ESG qui mérite le plus d'attention. En effet, 50% des investisseurs considèrent les questions environnementales ("E") comme le pilier le plus important de l'investissement ESG, contre 46% l'année dernière. 28% d’entre eux placent la gouvernance ("G") en tête de liste cette année, comme l'année dernière. La priorité plus élevée accordée à "E" et "G" s'est faite au détriment du pilier "S". Les questions sociales ("S") sont considérées comme les plus importantes par seulement 23% des investisseurs contre 27% en 2021.
3. Au sein du pilier "E", le changement climatique est considéré comme le problème le plus important.
53% des répondants considèrent le changement climatique comme le facteur le plus important dans la prise de décision d'investissement, contre 47% l'année dernière. Il devance nettement la pollution des océans, la dégradation des terres et la perte de biodiversité, qui ont été sélectionnés respectivement par 15%, 21% et 7% des personnes interrogées. La part des répondants ayant sélectionné la perte de biodiversité a légèrement diminué par rapport à l'année dernière (elle était de 11% en 2021), tandis que les deux autres domaines sont restés assez stables.
4. Les préoccupations concernant l'impact économique du changement climatique restent élevées.
78% (contre 74% en 2021) des personnes interrogées pensent que le changement climatique a déjà un impact négatif important sur l'économie mondiale ou qu'il en aura un dans les dix prochaines années si la situation reste en l’état.
5. Les répondants sont toujours plus nombreux à être d'accord avec l'idée que l'ESG peut gérer le risque d'un portefeuille.
44% des personnes interrogées sont plutôt ou tout à fait d'accord avec cette affirmation, soit une légère baisse par rapport aux 48% de l'année dernière, et une proportion plus élevée que les 16% de répondants qui sont plutôt ou tout à fait en désaccord avec cette affirmation. Néanmoins, comme quatre répondants sur dix disent qu'ils ne savent pas, ou qu'ils ne sont ni d'accord ni en désaccord, beaucoup restent encore à convaincre.
6. Il existe un optimisme modéré quant à notre capacité à gérer le changement climatique et la perte de biodiversité.
51% des investisseurs sont soit très optimistes, soit optimistes quant à la capacité de l'humanité à gérer le changement climatique grâce à l'innovation technologique, et 47% des répondants ont foi dans le pouvoir des solutions basées sur la nature.
7. La prise de conscience des concepts sous-jacents s'accompagne d'un manque de connaissances.
Seules 18% des investisseurs affirment avoir une connaissance approfondie ou bonne des solutions basées sur la nature, le chiffre équivalent pour le concept de capital naturel est de 20%. En outre, moins d'un répondant sur cinq dispose de ce niveau de connaissance pour la triple crise planétaire à laquelle l’humanité est confrontée, à savoir le changement climatique, la pollution et la perte de biodiversité.
8. Les Millennials semblent être plus conscients des problèmes ESG sous-jacents que les autres catégories d'âge.
Près d'un quart d’entre eux déclarent ainsi avoir une connaissance approfondie du concept d'économie zéro émission nette. Ils sont également plus informés et plus optimistes quant aux solutions à apporter à la triple crise planétaire.
9. Les questions relatives à la biodiversité sont considérées comme importantes pour les rendements et les risques des portefeuilles.
41% des personnes interrogées sont plutôt ou tout à fait d'accord avec l'idée que l'intégration des questions de biodiversité dans les décisions d'investissement augmenterait les rendements des portefeuilles, et plus de 60% d’entre elles pensent que cela réduirait les risques liés à la nature.
10. Les investisseurs se tournent vers les institutions financières pour les aider à gérer la transition en cours.
68% des investisseurs attendent de leur institution financière qu'elle mesure et gère avec précision les risques liés à la nature, et 75% attendent une protection appropriée des portefeuilles. Mais les institutions financières ne peuvent être que l'un des moteurs - aux côtés des investisseurs individuels, des entreprises et des gouvernements - du changement économique nécessaire. Une amélioration des connaissances des investisseurs est notamment nécessaire pour atteindre cet objectif.
Si vous souhaitez obtenir plus de détails sur les résultats de l’enquête ESG 2022 du CIO Office de Deutsche Bank Private Bank, nous vous invitons à cliquer sur le lien ci-dessous pour consulter le rapport complet (en anglais).
26 octobre 2022