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Le banquier qui offre « des solutions haute couture »

23 juin 2021 - Lu en 2 min 30

Article paru dans La Libre Belgique le 19 juin 2021.

Gilles Staquet vient d’être nommé à la tête de la toute nouvelle branche Wealth Management de Deutsche Bank Belgique.

Comme la plupart des grandes banques du pays, la succursale belge de Deutsche Bank a décidé de se lancer dans le wealth management, c’est-à-dire la gestion de patrimoine pour les grandes fortunes. Chez Deutsche Bank, cela veut dire un ticket d’entrée autour de 10 millions. Et elle a confié cette mission à Gilles Staquet, un banquier de 48 ans au CV probablement aussi solide que son carnet d’adresses.

Licencié en droit et en sciences économiques (UCL), il a commencé sa carrière chez le consultant Bain avant de bifurquer dans le secteur bancaire notamment chez BNP Paribas où il jonglait avec les produits structurés. «Après 20 ans dans les salles de marché, j’ai eu envie de faire autre chose, d’avoir une activité plus proche de l’économie réelle. Les opérations dans les salles de marché sont plus abstraites», raconte ce Bruxellois d’origine.

«Objectifs ambitieux»

Accepter ce job ne signifie toutefois pas, à ses yeux, se reconvertir dans une activité plus «pépère» qui consiste à courtiser les personnes nanties. Comme il part de zéro, il va devoir se faire une place dans un marché – du reste rentable – où il y a déjà beaucoup de monde, ce qui va de pair avec l’engagement de trois «relations managers» qu’il compte aller chercher à la concurrence.

En place depuis le 1er avril, il affiche des «objectifs très ambitieux», étant persuadé que la «Belgique a la chance d’avoir un terreau fertile» où il y a une multitude «d’entrepreneurs géniaux». Aux Ernest Solvay de la fin du 19e siècle ont succédé, ces dernières années, les fondateurs des magasins bio Kazidomi ou du groupe informatique Odoo. «Nous avons un boulevard devant nous», assène le banquier.

«Offre très différente»

Et s’il se montre confiant c’est aussi parce qu’il estime que l’offre de Deutsche Bank est «très différente de celle des acteurs locaux», c’est-à-dire ceux qui ne peuvent pas se reposer sur un réseau international. Pour lui, la taille et le bilan du groupe allemand est un plus dans ce métier. «Car cela donne une capacité de financement de plusieurs centaines de millions sur un projet qui a du sens». Deuxième atout mis en avant par Gilles Staquet : l’intégration avec le reste du groupe bancaire allemand. Ce qui permet notamment une «collaboration avec les divisions banque d’investissement et corporate. En quelques minutes, on peut contacter des experts», commente-t-il. Trois : Deutsche Bank est une «banque globale», qui offre donc une expertise à travers le monde grâce à la présence de collaborateurs aux quatre coins de la planète.

Gilles Staquet

Cible visée

Concernant la cible visée, Gilles Staquet mentionne un montant de l’ordre de 10 millions. Ce qui est juste un ordre d’idée. Car ce qui l’intéresse avant tout ce sont les profils des entrepreneurs ou des familles industrielles. «Ce n’est pas une question de montant. C’est plus une question de complexité de l’offre. Il est important de pouvoir proposer des solutions haute couture grâce à l’accès à toutes les expertises de la banque », résume-t-il.

Ariane van Caloen

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