Rédigé par
Christophe Blontia
Senior Product Manager
Certaines grandes tendances métamorphosent notre monde. Elles se développent indépendamment du cycle économique, mais ont pour effet de transformer l’économie et les investissements. Nous vous proposons un tour d’horizon complet de ces 10 tendances et vous expliquons comment y investir.
1. Le vieillissement de la population
Depuis 1900, l’espérance de vie moyenne dans le monde a plus que doublé. Elle est désormais supérieure à 70 ans1. Les êtres humains vivent de plus en plus vieux, et ce sur les cinq continents. Si l’on en croit les projections des Nations Unies, le nombre de septuagénaires augmentera de 700% entre 2000 et 21002. Pour s’adapter à cette évolution, des investissements dans les soins de santé et la prise en charge des personnes âgées seront nécessaires. Autres conséquences : un allongement de la durée de la retraite, et donc davantage d’années pour profiter de la vie (ce qui a aussi un impact positif sur la consommation).
Nombre de septuagénaires (70+) par continent
2000
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2050
|
2100
|
|
---|---|---|---|
Afrique
|
15.543.000
|
86.154.000
|
410.543.000
|
Asie
|
130.608.000
|
676.268.000
|
1.014.931.000
|
Europe
|
73.671.000
|
153.456.000
|
156.634.000
|
Amérique latine
|
19.001.000
|
103.551.000
|
171.580.000
|
Amérique du Nord
|
28.006.000
|
74.011.000
|
110.347.000
|
Océanie
|
2.158.000
|
7.612.000
|
14.162.000
|
Total
|
268.987.000
|
1.101.052.000
|
1.878.197.000
|
United Nations, Department of Economic and Social Affairs, Population Division (2019). World Population Prospects 2019, custom data acquired via website.
2. Les générations Y et Z
La génération Y – que l’on appelle aussi les ‘Millennials’ – est plus que jamais le moteur de notre économie. Ce groupe démographique est aujourd'hui âgé de 20 à 40 ans et supplante progressivement les baby-boomers. En 2025, les Millennials représenteront les trois quarts de la population active dans le monde . À mesure qu’ils progressent dans leur carrière, ils acquièrent de plus en plus de pouvoir d’achat. En général, cette génération Y accorde de l’importance à la qualité de vie et à la santé. Elle est intéressée par la technologie et les services. Son mot d’ordre : ‘partager’ plutôt que ‘posséder’.
La population mondiale en 2020 par tranches d’âge
0-19 ans(génération Z) | 2,59 milliards |
20-39 ans (génération Y) | 2,34 milliards |
40-59 ans | 1,80 milliards |
60-79 ans | 0,90 milliards |
80+ | 0,15 milliards |
3. Le bien-être et les maladies de civilisation
La progression du bien-être a de nombreuses retombées bénéfiques. Moins d’êtres humains vivent dans l’extrême pauvreté, l’analphabétisme est en net recul, et le nombre d’enfants par famille diminue dans le monde entier. La malnutrition régresse, tout comme le nombre de victimes des catastrophes naturelles, l’arsenal atomique, le travail des enfants, etc4.
Cette médaille a toutefois ses revers, comme l’obésité. Depuis 1975, le nombre de personnes souffrant d’obésité a presque triplé dans le monde. En 2016, plus de 1,9 milliard d’êtres humains étaient en excès pondéral, et 650 millions en état d’obésité5.
Parallèlement, les humains sont de plus en plus nombreux à vivre sainement, grâce notamment au sport et à l’activité physique6. Cette tendance a été renforcée par l’épidémie de Covid-19 et constitue certainement un paramètre à prendre en compte dans vos décisions d’investissement.
4. Le changement climatique
Selon la NASA, la Terre se réchauffe depuis 1975 de 0,15 à 0,20° C par décennies7. Grâce à la réduction des émissions résultant de la crise du coronavirus, nous respecterons sans doute en 2020 les objectifs de limitation du réchauffement à 1,5° C à l’horizon 2050. Prolonger ce coma économique pendant plusieurs années n’est cependant pas une solution durable pour atteindre les objectifs climatiques. Pour éviter la catastrophe climatique, nous devrons repenser fondamentalement la manière dont nous produisons de l’énergie, gérons les ressources naturelles et préservons notre environnement. Cette transition climatique nécessitera des investissements gigantesques, et offrira donc de multiples opportunités aux investisseurs.
5. L’accroissement de la demande énergétique et l’utilisation plus efficiente des énergies alternatives
Si rien ne change dans notre manière de consommer l’énergie, la demande énergétique augmentera tous les ans de 1,3% au cours des 20 prochaines années8. Une telle progression engendre de nombreux défis, tels que la raréfaction des sources énergétiques naturelles et le réchauffement climatique. La transition vers les sources d’énergie renouvelables n’est donc plus une option, c’est un must. Elle sera source d’innombrables opportunités pour les investisseurs en matière de production, mais aussi de stockage, de distribution et d’efficience énergétiques.
Qu’il s’agisse d’énergie, de nourriture, de matières premières, d’eau potable et même de temps, toutes les ressources sont limitées. Dans un monde où les humains sont de plus en plus nombreux et où la demande explose, la solution ne viendra pas seulement d’une augmentation de la production, mais aussi de modes de production et de (ré)utilisation plus intelligents. Des voitures, trains et avions plus légers, le recyclage de l’eau et des déchets, l’efficience électrique des appareils ménagers… dans ce domaine, les petits ruisseaux font de grandes rivières. Les entreprises qui s’impliquent dans ces domaines recèlent un intéressant potentiel pour les investisseurs.
6. Davantage de déchets
Selon les projections des Nations Unies, la classe moyenne composera 30% de la population mondiale en 2050. En d’autres termes, 3 milliards d’êtres humains disposeront d’un revenu supérieur à ce qui est nécessaire pour satisfaire ses besoins de base9. Cet accroissement des dépenses induira une augmentation de la demande en matières premières, et donc du volume de déchets. D’après la Banque Mondiale, ce volume devrait culminer à 3,4 milliards de tonnes en 2050, contre 2 milliards en 201610. Là aussi, cette tendance ouvre des perspectives nouvelles aux entreprises qui se spécialisent dans la gestion, le traitement et le recyclage des déchets.
7. L’eau, l’or bleu du futur
En raison des évolutions démographiques et climatiques, l’eau acquiert une place de plus en plus importante dans l’agenda politique et économique mondial. La demande mondiale en eau augmente, en raison de l’accroissement démographique et de la progression du niveau de vie. À l’heure actuelle, plus de 2 milliards d’êtres humains vivent dans des régions où la pénurie en eau et la pollution de l’eau constituent une menace pour leur qualité de vie11. En conséquence, il existe encore un grand potentiel pour les investissements dans tout ce qui touche à l’eau : infrastructures, traitement, efficience…
8. La sécurité alimentaire
Six cents millions de personnes environ – 1 être humain sur 10 dans le monde – contractent une maladie après avoir consommé des aliments contaminés. Selon l’OMS, ces intoxications d’origine alimentaire coûtent la vie à 420.000 personnes par an. L’ardoise financière est tout aussi salée : 110 milliards de dollars perdus en productivité et en frais médicaux suite à l’ingestion de nourriture impropre à la consommation dans les pays à revenus faibles ou moyens12.
9. La sécurité
À l’avenir, la sécurité ne cessera de gagner en importance. Tous les acteurs de la société – particuliers, entreprises et pouvoirs publics – devront investir dans leur protection contre de multiples dangers : usurpation d’identité, accidents de la circulation, cyberattaques, terrorisme, maladies infectieuses, protection contre l’intrusion… Là aussi, les opportunités pour les investisseurs sont nombreuses.
10. L’enseignement
L’enseignement progresse, partout dans le monde. Ces dernières décennies, on a assisté à deux évolutions inverses : une augmentation du nombre total d’enfants, mais une diminution du nombre de jeunes non scolarisés. En 1970, quelque 128 millions d’enfants ne disposaient d’aucun accès à l’enseignement. En 2018, ce nombre s’était réduit de plus de la moitié, à 59,1 millions13. Dans ce domaine, les opportunités sont quantitatives (réduire encore le nombre d’enfants non scolarisés) et qualitatives (augmenter la qualité de l’enseignement). En outre, la durée des études va croissant. Le nombre de pays où la durée moyenne des études est supérieure à 9 ans progresse depuis plusieurs décennies .
Vous envisagez d’investir dans une de ces tendances de fond ?
Pour autant que votre profil d’investisseur le permette, vous pouvez opter pour une solution sous forme de produit structuré15.
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Articles liés
1 Source : https://ourworldindata.org/life-expectancy
2 Source : https://population.un.org/wpp/DataQuery/
3 Source : https://population.un.org/wpp/DataQuery/
4 Source : Factfulness - ten reasons we’re wrong about the world - and why things are better than you think. Hans Rosling, Ola Rosling en Anna Rosling Rönlund. 2018. p 60-61.
5 Source : https://www.who.int/news-room/fact-sheets/detail/obesity-and-overweight
7 Source : https://earthobservatory.nasa.gov/world-of-change/global-temperatures
8 Source : https://www.iea.org/reports/world-energy-outlook-2019
9 Source : https://population.un.org/wpp/Publications/Files/WPP2019_Highlights.pdf
11 Source : https://www.unwater.org/publication_categories/sdg-6-synthesis-report-2018-on-water-and-sanitation/
12 Source : https://www.who.int/news-room/fact-sheets/detail/food-safety
13 Source : https://data.worldbank.org/indicator/SE.PRM.UNER
14 Source : https://ourworldindata.org/global-education
15 Les instruments financiers structurés, également connus sous la dénomination de Structured Notes, existent sous la forme des « titres de dette structurés » ou d’ « instruments dérivés ». Un instrument financier structuré est un instrument financier d'une durée déterminée, généralement émis par des institutions financières, qui offre un rendement associé à un ou plusieurs actifs sous-jacents (par exemple un taux d'intérêt ou un indice boursier) via des coupons fixes ou variables payés en cours de vie ou à l'échéance du titre. Dans le cas de titres de dette structurés, l'émetteur s'engage à rembourser à l’investisseur 100% du capital souscrit (hors frais) à l'échéance (sauf en cas de faillite ou risque de faillite de l'émetteur). Par contre, dans le cas d'un "instrument dérivé", l'émetteur d'un Structured Note ne s'engage pas à rembourser à l’échéance à l’investisseur 100% du capital souscrit (hors frais).