Notre vue sur les classes d'actifs

Actions

Actions US Neutre
Actions Europe Positif
Actions pays émergents Neutre

Obligations

Emprunts d'Etats Positif
Obligations entreprises Positif
Obl. pays émergents Neutre

Matières premières

Pétrole Neutre
Or Positif
Cuivre Positif

Devises

Dollar américain Neutre
Dollar australien Positif
Couronne norvégienne Positif

Plus sur les actions

Actions : Amélioration des fondamentaux

  • Nous relevons nos objectifs pour les indices boursiers, mais le potentiel de hausse est modéré.
  • Néanmoins, certaines régions et secteurs offrent des opportunités d'investissement attrayantes.
  • La croissance des bénéfices devrait redevenir le principal moteur des actions.

Une combinaison de données économiques prometteuses qui ont renforcé la confiance des investisseurs dans un atterrissage en douceur aux États-Unis, l’enthousiasme croissant pour les perspectives de l'intelligence artificielle (IA) et la peur de certains investisseurs de rater le coche (« fear of missing out ») ont tiré la plupart des indices boursiers des marchés développés (DM) à la hausse ces derniers mois : le S&P 500, le STOXX Europe 600 et le TOPIX ont ainsi tous atteint de nouveaux sommets.

Les performances des indices des marchés émergents (EM) ont été plus mitigées. Alors que les actions indiennes, sud-coréennes et taïwanaises ont connu un rallye, les actions chinoises ont sous-performé en raison du scepticisme persistant des investisseurs à l'égard de la réponse de Pékin aux défis économiques du pays. Les actions d'Amérique latine ont aussi sous-performé en raison de la faiblesse des prix des matières premières.

Après quatre mois sans baisse significative et des indicateurs de sentiment qui commencent à montrer les premiers signes d'exubérance, un recul des marchés boursiers ne peut être exclu. En règle générale, le marché boursier américain subit une correction de 5% trois fois par an et une correction de 10% une fois par an. Une telle consolidation pourrait en fait être vue comme un développement positif, car le rallye récent peut être presque entièrement attribué à la forte performance de seulement quelques actions.

Nous restons néanmoins optimistes quant aux perspectives des marchés boursiers à moyen et long terme et recommandons de profiter de toute baisse significative des cours pour augmenter les positions en actions.

Compte tenu de la révision en hausse de nos prévisions de croissance du PIB pour les États-Unis et la Chine, nous avons relevé nos objectifs pour tous les indices boursiers que nous couvrons. Nous tablons sur un S&P 500 à 5.300 points en mars 2025 et un STOXX Europe 600 à 515 points. Nous anticipons une évolution latérale de l'indice MSCI Emerging Markets jusqu'à 1.050 points et une hausse du MSCI Japan jusqu'à 1.740 points.

Nous sommes confiants dans le fait que les entreprises seront en mesure d'augmenter leurs bénéfices et leurs dividendes dans les années à venir, grâce à la reprise de l'économie mondiale et à l'assouplissement des politiques monétaires des banques centrales. Pour les 12 prochains mois, nous anticipons une croissance des bénéfices d'environ 8% aux États-Unis, d’environ 5% en Europe et même de plus de 10% pour les marchés émergents d'Asie et le Japon.

Entretemps, les valorisations des indices américains ont grimpé bien au-dessus de leur moyenne historique. Toutefois, elles n’apparaissent pas déraisonnables, car une certaine prime pour la rentabilité élevée des entreprises américaines des secteurs de la technologie et de l'Internet, qui occupent une part de plus en plus importante dans les indices, est justifiée. De plus, la société médiane du S&P 500 se négocie à des valorisations très proches des niveaux historiques. Bien que les valorisations boursières des autres régions aient également augmenté récemment, elles sont loin d'être chères. Les actions européennes et chinoises, en particulier, nous semblent bon marché. Les actions japonaises sont soutenues par la forte croissance des bénéfices, la faiblesse du yen et les réformes de la gouvernance d'entreprise.

Au niveau sectoriel, nous recommandons les actions des entreprises technologiques et Internet américaines, qui sont un moteur majeur de la nouvelle ère de l'IA. En Europe, nous mettons l'accent sur les valeurs industrielles et de consommation de premier plan, ainsi que sur les financières qui sont sous-valorisées et offrent des rendements élevés (rachats d’actions et dividendes).

Performances et prévisions pour les marchés d'actions

Régions Indice Performance depuis le début de l'année* Indice
Niveau actuel*
Indice
Objectif à 12M**
Zone euro EuroStoxx 50 12,4% 5083,42
5.000
Allemagne DAX 10,4% 18492,49
18.700
Europe Stoxx 600 7,0% 512,67
515
Royaume-Uni FTSE100 2,8% 7952,62
7.600
Suisse SMI 5,3% 11730,43
11.450
États-Unis S&P 500 10,2% 5254,35
5.300
Marchés émergents MSCI Emerging Markets 1,9% 1043,20 1.050
Japon MSCI Japan 18,3% 1712,62
1.740

* Source : Bloomberg, données au 31/03/2024
** Source : DB Wealth Management, 14/03/2024

Plus sur les obligations

Obligations : Gardez le cap !

  • Les rendements à long terme devraient restent élevés plus longtemps (« high for longer »).
  • La pentification de la courbe des taux devrait faire baisser les rendements à plus court terme.
  • Les obligations de qualité devraient continuer à faire l’objet d’une demande soutenue.

L'économie américaine a fait preuve d'une telle résilience qu'un scénario de poursuite de la croissance est activement discuté. Les marchés de l’emploi restent assez robustes et la question de l'inflation n'est pas encore résolue. L'économie devrait réaccélérer d'ici la fin de l'année à la suite des baisses de taux, encourageant une "pentification haussière" de la courbe des taux, où les taux courts baissent mais où les taux longs restent plus résilients. En effet, il est peu probable d’observer une baisse significative des taux longs, qui semblent déjà fluctuer autour des niveaux d'équilibre typiques des régimes d'inflation moyenne à élevée. Nous anticipons que les rendements des bons du Trésor US resteront élevés plus longtemps, car le retour à un environnement de taux proches de zéro est peu probable à l’avenir. Notre objectif pour le rendement du bon du Trésor US à 10 ans en mars 2025 est de 4,20% ; celui pour le rendement du bon du Trésor US à 2 ans est de 3,95%.

L'inflation devrait rester une question épineuse pour la BCE. La croissance des salaires pourrait alimenter l'inflation des services, et entraîner un dépassement de l'objectif de la BCE. Les rendements des Bunds devraient rester élevés, même si la pentification de la courbe des taux devrait faire baisser les rendements à court terme et augmenter un peu les rendements à long terme. La hausse des émissions nettes d'obligations à long terme par rapport aux années précédentes devrait aussi favoriser une telle évolution. Notre objectif pour le rendement du Bund à 10 ans en mars 2025 est de 2,60% ; celui pour le rendement du Bund à 2 ans est de 2,50%.

Les spreads entre l'Italie et l’Allemagne pourraient s’élargir car les inquiétudes sur la soutenabilité de la dette n'ont pas tout à fait disparu. La fin des réinvestissements dans le cadre du programme PEPP de la BCE est un autre facteur susceptible de faire augmenter les spreads par rapport aux niveaux actuels (spread à 10 ans Italie-Allemagne en mars 2025 : 180 points de base).

Les obligations Investment Grade (IG) connaissent une forte demande de part et d'autre de l'Atlantique. Les flux entrants ont fortement augmenté et les nouvelles émissions ont été largement sursouscrites. Ce segment continuera probablement à bénéficier de coupons attractifs. La pentification de la courbe des taux devrait aussi réduire l'attrait des liquidités et stimuler les afflux de capitaux vers des actifs de plus longue durée comme les obligations de qualité. Il est peu probable que l'affaiblissement des fondamentaux soit suffisamment sérieux pour causer une détérioration du marché IG en USD. Les spreads sur les obligations IG en euros devraient encore se resserrer étant donné que les bilans restent solides, avec un endettement dans le bas de la norme historique.

Les risques de refinancement sur le marché High Yield (HY) se sont un peu atténués, car les entreprises confrontées à des échéances dans les mois à venir émettent des nouvelles obligations aux faibles niveaux de spreads actuels. Toutefois, les émetteurs les moins bien notés restent en difficulté, faisant augmenter les taux de défaut sur les marchés HY des deux côtés de l’Atlantique. La capacité de service de la dette est également en baisse. Nous anticipons donc une certaine correction des spreads malgré la baisse des risques de refinancement.

Les spreads des emprunts souverains des pays émergents devraient légèrement augmenter, car la forte croissance de la plupart des pays émergents est déjà reflétée dans les prix. Toutefois, l’élection présidentielle américaine de novembre pourrait générer de la volatilité dans ce segment. A contrario, les spreads de crédit de l'Asie hors Japon devraient fluctuer dans une fourchette, voire légèrement baisser. Nous devrions en effet observer moins d’émissions nettes et les taux de défaut des entreprises rester proches des niveaux actuels.

Aperçu des taux à 10 ans*

Régions Taux à 10 ans actuel (%) Variation sur 1 mois (%) Variation depuis le 31/12/2023 (%)
États-Unis 4,20 -0,05 0,32
Allemagne  2,30 -0,11 0,28
France 2,81 -0,07 0,25
Belgique 2,88
-0,09 0,28
Pays-Bas 2,60 -0,12 0,28
Espagne 3,15 -0,14 0,17
Italie 3,67 -0,17 -0,02
Portugal 2,98 -0,13 0,35

* Source : Bloomberg, données au 28/03/2024

Performances des marchés obligataires

Régions Performance
sur 1 mois
en devise locale*
Variation sur l'année 2023*
États-Unis 0,6% -1,0%
Zone euro 1,0% -0,6%
Obligations Investment Grade EUR 1,2% 0,4%
Obligations High Yield USD 1,2% 1,5%
Obligations émergentes en USD 1,7% 1,3%

* Source : Bloomberg, données au 31/03/2024

Plus sur les matières premières

Matières premières : Une tendance plutôt haussière

  • L'offre de pétrole devrait suivre la croissance de la demande et maintenir les prix autour des niveaux actuels.
  • Les achats des banques centrales et l'anticipation de baisses de taux devraient favoriser une hausse de l'or.
  • La mise en place d'infrastructures vertes est positive pour les métaux industriels.

Les données en provenance de Chine alimentent les inquiétudes pour la croissance de la demande de pétrole. La demande chinoise ne devrait pas rester au même niveau que l'an dernier, étant donné que l'impulsion donnée à la consommation post-Covid est derrière nous. L'Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoit donc que la croissance de la demande chinoise de pétrole passera de 1,7 millions de barils par jour (mbj) en 2023 à 0,6 mbj en 2024. Outre la Chine, la consommation d’or noir de l'Inde occupera de plus en plus le devant de la scène. La demande aux États-Unis devrait pour sa part être stimulée par la reprise de l'économie d’ici la fin de l'année. Du côté de l'offre, l'OPEP+ a prolongé ses baisses volontaires supplémentaires de 2,2 mbj jusqu'au 2e trimestre. Le cartel pourrait commencer à desserrer graduellement l’étau au second semestre. Il restera toutefois attentif à l’impact potentiel sur les prix, ses actions récentes ayant montré son inconfort pour des prix inférieurs à 80 USD/baril. Par ailleurs, la production de pétrole US devrait rester élevée, mais ne pas augmenter de manière significative au vu de la diminution des puits de pétrole disponibles. Les tensions géopolitiques au Moyen-Orient et en Russie comportent des risques majeurs de hausse en cas d'escalade. Notre objectif de cours pour le Brent en mars 2025 est de 84 USD/baril.

L'or a récemment atteint des niveaux records en raison des achats soutenus de la Chine, qui ont vu les exportations d'or de la Suisse vers la Chine tripler d'un mois sur l'autre en janvier. Nous continuons à anticiper une forte demande d'or physique, car les banques centrales diversifient leurs réserves de change à l'échelle globale, tandis que les risques géopolitiques et économiques omniprésents soutiennent la demande pour l’or en tant que couverture. D'autre part, le coût d'opportunité de la détention d'or diminuera également à mesure que les grandes banques centrales se préparent à abaisser leurs taux directeurs. Ces baisses feront baisser les rendements obligataires à court terme, diminuant leur attrait par rapport à l'or, qui est un actif dénué de rendement. Notre objectif pour l'or en mars 2025 est de 2.400 USD/once.

Malgré une faible hausse des prix l'an dernier, la demande physique de cuivre est restée robuste. Le développement global d’infrastructures vertes, notamment les investissements massifs en Chine, a permis de compenser la faiblesse de l'activité manufacturière mondiale et le déclin du marché immobilier chinois. Nous nous attendons à ce que ce vent favorable reste en place et que le secteur manufacturier renoue avec l’expansion cette année. Par ailleurs, il est peu probable que l'offre progresse de façon significative, car les mines en Amérique du Sud risquent d’être perturbées pour des raisons sociales et environnementales. Notre objectif pour le cuivre en mars 2025 est de 9.600 USD/tonne.

Aperçu des matières premières

Matières premières
Performances en devise locale
Variation depuis le début de l'année* Niveau actuel* Objectif à 12M**
Pétrole Brent 
13,6% 87,48 84
Or  8,1% 2229,87 2.400
Cuivre 3,6% 8867 9.600

* Source : Bloomberg, données au 31/03/2024
** Source : DB Wealth Management, 14/03/2024

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Les devises

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(Mise à jour trimestrielle - dernière modification le 5 avril 2024)

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